Contexte
Pays arabe le plus peuplé avec 114 millions d’habitants, l’Égypte a toujours été gouvernée par des présidents issus de l’armée depuis l’abolition de la monarchie en 1953, à l’exception de Mohamed Morsi, qui a été président entre 2012 et 2013.
Situation des droits humains
En Égypte, l’exercice du pouvoir est marqué par l’autoritarisme et la répression de l’opposition. La révolution du 25 janvier 2011 a mis fin à 29 ans de règne sans partage d’Hosni Mubarak, laissant espérer une véritable transition démocratique. Cependant, les trois années suivantes ont été chaotiques et tendues. Durant l’été 2013, l’armée a repris le pouvoir sous l’égide d’Abdel Fattah al-Sissi, alors ministre de la Défense et président du Conseil suprême des forces armées. Sa réélection pour un troisième mandat en décembre 2023, a conduit à une gouvernance extrêmement autoritaire et répressive.
Après s’être attaqués aux Frères musulmans, les militaires s’en prennent aux membres des autres mouvements politiques démocratiques, de gauche ou laïcs, ainsi qu’aux médias indépendants, aux activistes et aux défenseurs des droits humains. Les autorités les accusent habituellement de soutien ou d’appartenance à une organisation terroriste, ou de propager de fausses informations mettant en danger la sécurité de l’État.
Pratique de la torture
Le régime utilise tout un arsenal répressif : arrestations arbitraires, recours à la torture, procès inéquitables, condamnations à mort et exécutions, disparitions forcées et exécutions extrajudiciaires. En 2017, le comité contre la torture des Nations unies constate le caractère systématique de la torture, et en 2023, une coalition d’ONG égyptiennes et internationales conclut que le recours à la torture par les autorités égyptiennes constitue un crime contre l’humanité.
L'Égypte
En chiffres.
Sources des chiffres clés :
Arabic Network for Human Rights Information
Cornell Center on the Death Penalty
Committee for Justice