Contexte
Depuis sa proclamation le 1ᵉʳ avril 1979, la République islamique d’Iran (Iran) revendique une double légitimité religieuse et populaire. La loi islamique (charia) est appliquée en Iran et les institutions publiques sont organisées selon le principe du jurisconsulte (velayat-e faqih), c’est-à-dire que selon la constitution iranienne, toutes les institutions, qu’elles soient médiatiques, militaires, politiques ou judiciaires, sont sous le contrôle du Guide suprême. À la suite du décès en juin 1989 de l’ayatollah Khomeini, c’est l’ayatollah Khamenei qui assume cette fonction.
Situation des droits humains
La République islamique d’Iran est connue de longue date, pour ses atteintes répétées et massives aux droits humains. Dès le début du régime, sous la direction du guide suprême l’Ayatollah Khomeini, des milliers de prisonniers politiques sont exécutés. L’Iran est à présent fermement installée à la deuxième place des pays qui exécutent le plus, et le recours à la torture y est systématique. Le système judiciaire est sous contrôle et le droit à un procès équitable quasi-inexistant.
Pourtant, l’Iran a connu, au cours de ces dernières années, plusieurs épisodes de manifestations de masse, sans réussir à bousculer le régime. Alors que l’espoir de l’avènement d’un Iran plus démocratique reposait sur eux, les réformistes qui se sont succédé au pouvoir, n’ont jamais réussi à modifier la nature du régime. La réalité du pouvoir est concentrée dans les mains du guide suprême, avec le soutien des gardiens de la révolution, véritable garde prétorienne du régime.
Depuis la mort en septembre 2022 de Jina Mahsa Amini, iranienne de 22 ans originaire du Kurdistan iranien, un incroyable soulèvement s’est enclenché. D’abord porté par les femmes contre les violences qu’elles subissent, le mouvement a pris une tournure antigouvernementale, dénonçant les multiples atteintes aux droits humains. En réponse, le régime s’est engagé dans une répression tous azimuts des opposants, afin d’assurer sa survie et son impunité. Les exécutions atteignent des tristes records et les arrestations arbitraires continuent de plus belles, tandis que la torture règne dans les prisons.
État de la peine de mort en Iran
En Iran, la peine de mort est considérée comme la sanction ultime. Se classant au deuxième rang mondial en termes d’exécutions après la Chine, l’Iran est l’un des pays où l’application de la peine capitale est la plus répandue, touchant des crimes non violents, des mineurs et, dans certains cas, se traduisant par des lapidations.
L'Iran en chiffres.
Sources des chiffres clés :
Iran Human Rights
Center for Human Rights in Iran