• Appel urgent

Risque imminent d’exécution de Pakhshan Azizi, militante kurde des droits humains.

  • Justice et impunité
  • Peine de mort

Agissons maintenant pour empêcher l'exécution de Pakhshan Azizi !

Téléchargez la lettre, personnalisez-la avec vos coordonnées et retournez-la par voie postale à son Excellence Monsieur Masoud Pezeshkhian, Président de la République islamique d’Iran, ou interpellez-le directement par voie électronique.

L'ACAT-France demande en urgence la suspension immédiate de la décision d'exécution de Pakhshan Azizi.

L’ACAT-France lance un appel urgent pour la suspension immédiate de la décision d’exécution de Pakhshan Azizi, une prisonnière politique kurde, pour laquelle elle s’est mobilisée le 12 septembre 2024. Elle est en danger imminent d’exécution après que son appel, en vertu de l’article 474, a été rejeté par la Cour suprême le 6 février 2025.

Contexte et rappel des faits

Pakhshan Azizi est une journaliste, travailleuse sociale et militante kurde des droits humains. Elle a été arrêtée une première fois le 16 novembre 2009, à la suite d’un rassemblement d’étudiants kurdes à l’université de Téhéran, qui protestaient contre les exécutions politiquement motivées au Kurdistan, avant d’être libérée sous caution au bout de quatre mois. Elle quitta par la suite l’Iran et vécut dans la région du Kurdistan irakien et syrien, travaillant notamment comme assistante sociale pour aider les réfugiés victimes des attaques de Daesh dans cette région.

Rentrée en Iran en août 2023, elle a été arrêtée à son domicile et a subi des conditions de détention inhumaines, y compris des actes de torture pour obtenir des aveux forcés. Le 23 juillet 2024, elle a été condamnée à quatre ans de prison et à la peine de mort pour « rébellion armée contre l’État » (baghi), en raison de son appartenance présumée au Parti de la vie libre du Kurdistan (PJAK), ce qu’elle conteste fermement, et ses avocats ont fait une demande d’appel.

Le 5 février 2025, son avocat, Amir Raeesian, a publié, via le réseau social X (anciennement Twitter), que la demande d’appel de Pakhshan Azizi a été refusée par la branche 39 de la Cour suprême le 25 janvier 2025. Ses avocats soulignent que la branche 39 de la Cour suprême a mal interprété les faits en assimilant à tort Pakhshan Azizi à l’État islamique (EI), alors qu’elle a toujours œuvré pour des causes humanitaires, notamment en aidant les personnes déplacées par les attaques de l’EI. Amir Raeesian a déclaré : « La précipitation à rendre un jugement a conduit à de graves malentendus. Alors que notre défense se concentrait sur des groupes comme le PJAK ou le KJAR, le juge a mal interprété les preuves et a à tort assimilé le KJAR à l’EI. » De plus, la demande d’un nouveau procès, fondée sur des erreurs factuelles et juridiques, a également été rejetée. Son exécution peut donc intervenir à tout moment.

Pourquoi demandons-nous la suspension immédiate de son exécution ?

    • Risque imminent d’exécution :

Pakhshan Azizi est en danger d’exécution à tout moment à la suite du rejet de son appel le 6 février 2025.

    • Innocence revendiquée :

L’ACAT-France considère que Pakhshan Azizi est innocente des faits qui lui sont reprochés. Sa condamnation résulte d’une répression politique violente exercée par le régime iranien, à la suite de la mort tragique de Mahsa Amini en septembre 2022 et au mouvement « Femme, Vie, Liberté » qui a renforcé la détermination des Iraniens dans leur quête de liberté. Les accusations portées contre elle, fermement démenties aussi bien par elle que par sa famille, semblent n’avoir pour seul but que de la punir pour ses engagements pacifiques.

    • Activités humanitaires en faveur des droits humains :

Son arrestation est liée non pas à des actes de « rébellion armée contre l’État » mais à ses actions pacifiques en faveur des droits humains, notamment son soutien aux victimes de conflits.

    • Augmentation des exécutions :

Le nombre d’exécutions a considérablement augmenté en Iran, en particulier celles visant des femmes. Au moins 87 exécutions ont eu lieu dans les prisons d’Iran en janvier 2025, selon un décompte de Iran Human Rights (IHRNGO). Il faut arrêter cette machine d’exécution.

    • Une répression d’une violence inouïe :

La République islamique d’Iran a instauré un climat de terreur et veut envoyer un message clair : malgré des promesses de réformes, la répression des voix dissidentes se poursuit.

    • Combat contre la peine de mort :

L’ACAT-France est profondément engagée contre la peine de mort ; elle milite et agit pour son abolition partout dans le monde.

Nous appelons instamment les autorités iraniennes à suspendre la décision d’exécution de Pakhshan Azizi et à la libérer immédiatement et sans condition. Le rejet de son appel témoigne du fait que la République islamique ne voit d’autre issue que l’exécution et une répression accrue. La menace d’exécution pesant sur Pakhshan est grave, et nous ne pourrons l’empêcher qu’en augmentant le coût politique par des mobilisations et une pression internationale. L’ACAT-France souligne que cette répression cible particulièrement les femmes et les membres de minorités ethniques, qui sont persécutés en raison de leur engagement en faveur de la justice et des droits humains. Nous exhortons la communauté internationale à réagir face à l’augmentation des exécutions en Iran et à se mobiliser pour soutenir le peuple iranien dans sa lutte pour la justice et la dignité, tout en dénonçant les violations des droits humains et en s’unissant pour faire entendre le cri de liberté des Iraniens.

Pour la dignité humaine, unissons-nous contre la peine de mort !

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