Journée mondiale contre la peine de mort : refusons l'indignité !

Vivre en attendant la mort est encore une torture infligée dans plus de 50 pays à travers le monde. Découvrez la réalité qui se cache derrière ce châtiment aussi injuste qu’indigne, et agissez à nos côtés.
  • Communiqué

Quatre plaintes pour torture déposées contre le Maroc devant le Comité contre la torture.

  • Torture

Télécharger le communiqué de presse.

Ce jeudi 9 juin, quatre plaintes ont été déposées contre l’État du Maroc devant le Comité des Nations unies contre la torture à Genève.

Le Service international des droits de l’Homme (ISHR), l’ACAT-France, Me Joseph Breham avec le soutien de Mme Julie Baleynaud, Me Laurence Greig et la Ligue pour la Protection des Prisonniers Politiques Sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS) préparent depuis plus d’un an des plaintes devant le Comité contre la torture des Nations unies concernant quatre défenseurs sahraouis des droits humains, gravement torturés par les autorités marocaines. 

Grâce à la LPPS, les associations et avocats ont pu communiquer avec les familles, notamment à l’occasion du déplacement d’une délégation internationale à Rabat en mai 2022. Malgré la surveillance, la censure et les menaces marocaines révélées récemment par l’affaire Pegasus, les familles ont fait part de leurs espoirs :

« On ne peut pas laisser nos fils abandonnés dans les prisons marocaines »

Les quatre requérants, Mohamed Lamine Haddi, Hassan Dah, Abdelmoula El-Hafidi et Mohamed Bani, sont détenus depuis six à douze ans sur la base d’aveux obtenus sous la torture, en violation du droit international et en l’absence de procès équitable. Ces plaintes symbolisent l’espoir de reconnaître les tortures subies par ces derniers en violation des engagements internationaux du Maroc.

Le Maroc, hérault auto-proclamé des droits humains et soutien de la Convention contre la torture, a pourtant de manière systématique recours à la torture en général et à l’encontre des militants sahraouis en particulier. 

Comme de nombreux prisonniers, les requérants ont été contraints de signer des aveux sous la torture, c’est-à-dire des violences physiques et psychologiques voire sexuelles appliquées intentionnellement par les forces de l’ordre marocaines.

Aujourd’hui, alors que leur détention est déjà illégale car basée sur des aveux extorqués sous la torture, les requérants continuent de subir, au quotidien, des actes de torture et traitements inhumains et dégradants. Certains d’entre eux sont maintenus à l’isolement depuis des années, comme Mohamed Lamine Haddi, placé à l’isolement total depuis maintenant cinq ans. Les familles, quant à elles, continuent d’être victimes d’espionnage et menaces mais se mobilisent malgré tout :

« Nous vivons toujours la répression et les intimidations, nous y sommes habitués »

En 2016, le Maroc est condamné par le Comité pour les tortures subies par Naâma Asfari, défenseur sahraoui des droits humains et un des porte-paroles du Campement pacifique de Gdeim Izik de 2010. En novembre 2021, le Maroc est à nouveau condamné pour les tortures infligées à trois autres détenus sahraouis (M.B. c. Maroc, Sidi Abdallah Abbahah c. Maroc, Omar N’Dour c. Maroc). 

Jusqu’à aujourd’hui, le Maroc n’a pas appliqué les décisions du Comité et les conditions de détention des prisonniers restent inchangées.

La LPPS, ISHR et l’ACAT-France appellent le Maroc à respecter les décisions du Comité contre la torture, à libérer tous les prisonniers condamnés sur la base d’aveux obtenus sous la torture, et d’assurer leur droit aux réparations.


Signataires & Contacts presse :

  1. ACAT-France
    Louis Linel | communication@www.acatfrance.fr | +33 1 40 40 74 10 | +33 6 27 76 83 27 

  1. Ancile Avocats
    Me Joseph Breham | +33 1 44 54 38 90

  1. Me Laurence Greig
    +33 6 37 60 36 38

  1. Ligue pour la Protection des Prisonniers Politiques Sahraouis dans les prisons marocaines

  1. Service international des droits de l’Homme
    Vincent Ploton | v.ploton@ishr.ch | +41 78 200 19 37

Partager l'article :

S'abonner à la newsletter.

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Merci, votre inscription est confirmée.

Les dernières actualités.

Les actions que nous menons avec vous au quotidien permettent de changer des vies.

Pour la vie de chacun, nous pouvons tous agir ! 

Entretien - Élu président de l’ACAT-France le 15 juin 2025, Luc Bellière se confie sur son engagement associatif, son histoire avec l’ACAT-France et les objectifs de son mandat.
Dans le monde – En Russie, la répression des opposants au régime poutinien et à la guerre en Ukraine ne faiblit pas. L’association Mémorial-France continue de soutenir les prisonniers politiques à travers son programme de correspondance, avec lequel l’ACAT-France a récemment noué un partenariat.    
  • Détention arbitraire
  • Justice sociale
  • Maintien de l’ordre
Dans une lettre ouverte, l'ACAT-France, et quatre autres ONG demandent à l'État mexicain de libérer 5 défenseurs autochtones maya-tseltal, arrêtés arbitrairement en mai 2022 et condamnés à près de 19 ans de prison pour un crime qu'ils n'ont pas commis.
  • Détention arbitraire
  • Justice et impunité
  • Justice sociale