Contexte
La République de Colombie est le 4ème pays d’Amérique du Sud, avec plus de 51 millions d’habitants. C’est la 4e plus grande économie d’Amérique latine et la 3e en Amérique du Sud. Le pays est divisé en 32 départements.
L’histoire de la Colombie est marquée par plus de 50 ans de conflit armé entre l’État, les guérillas et les groupes paramilitaires, aboutissant à la signature de l’Accord de paix final avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC-EP) en 2016. Cependant, cet accord n’a pas mis fin au conflit, ni éliminé les groupes armés. Les territoires quittés par les FARC ont été occupés par des dissidents de la même guérilla, ainsi que par d’autres groupes armés non étatiques qui se disputent le contrôle du territoire et des économies illicites, générant ainsi de graves violations des droits humains.
Actuellement, au moins huit acteurs armés illégaux exercent un contrôle oppressif sur les communautés par l’extorsion, les menaces, les enlèvements et les disparitions. De plus, ces groupes commettent des massacres, détruisent le leadership social et méprisent l’autorité indigène.
Situation des droits humains
Le gouvernement actuel, dirigé par Gustavo Petro, manifeste une volonté claire de promouvoir la politique de « Paix totale », visant à avancer dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et à engager de nouveaux dialogues avec d’autres acteurs armés. Cependant, de sérieux défis persistent. Les négociations progressent lentement, entraînant une dégradation des institutions et des conditions de sécurité dans les régions touchées. Les violations des droits humains continuent, notamment des exécutions extrajudiciaires par des agents de sécurité.
La sécurité des défenseurs des droits humains, de l’environnement et du territoire s’est également détériorée, dans un contexte d’impunité qui perpétue la violence. Bien que des politiques de protection aient été mises en place, la Colombie reste l’un des pays les plus dangereux pour les activistes des droits de l’homme. Les déplacements forcés continuent d’affecter des millions de personnes, en particulier les communautés indigènes, tandis que le recrutement de mineurs reste une question extrêmement préoccupante.
État de la peine de mort en Colombie
La peine de mort a été abolie en Colombie en 1910, après que la dernière exécution a eu lieu en 1909. Il est à noter qu’en vertu de la Constitution de 1886, il était déjà stipulé que « le législateur ne peut en aucun cas imposer la peine capitale ». De plus, l’article 11 de la Constitution colombienne de 1991 affirme que « le droit à la vie est inviolable ».
La Colombie en chiffres.
Sources des chiffres clés :
Registre du gouvernement colombien
Programme Somos Defensores
Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme