NOUVEAU : Don par SMS

Vous pouvez désormais faire un don par SMS à l’association en envoyant au 92 030 le mot-clé ACAT5 pour 5€, ACAT10 pour 10€, ACAT15 pour 15€, ou ACAT20 pour 20€.
  • Bonne Nouvelle

Nguy Thi Khanh, heureuse d’être de retour parmi les siens.

  • Détention arbitraire

Figure emblématique mondiale de la lutte contre le changement climatique, Nguy Thi Khanh était impliquée depuis 2008 dans un travail scientifique et de plaidoyer contre les centrales à charbon au Vietnam, au profit d’énergies renouvelables. Elle a notamment fondé le Green Innovation and Development Centre (« GreenID » en anglais), une ONG visant à promouvoir l’énergie renouvelable dans le pays. Nguy Thi Khanh a reçu plusieurs prix internationaux en reconnaissance de son travail avant d’être arrêtée en février 2022 et condamnée cinq mois plus tard à deux ans d’emprisonnement. Elle a finalement été libérée plus tôt que prévu, le 12 mai 2023. 

Une libération nécessaire pour une détention arbitraire 

Avant même son arrestation, Nguy Thi Khanh avait été exposée à un harcèlement et une surveillance croissants de la part de ses opposants via des médias d’État et des campagnes de diffamation en ligne, pour avoir simplement exercé son droit à la liberté d’expression en prenant publiquement position en faveur des énergies renouvelables. Elle a ensuite fait l’objet d’un procès inéquitable. Nguy Thi Khanh a été arbitrairement condamnée le 17 juin 2022 pour évasion fiscale par les autorités vietnamiennes, au motif qu’elle n’avait pas payé des impôts dus sur la somme reçue en 2018 lors de la remise du Goldman Environmental Prize, l’équivalent du prix Nobel de l’environnement.

Les autorités judiciaires ont nié le lien entre sa condamnation et ses activités liées au changement climatique. Il ressort pourtant d’une déclaration publique de son époux qu’elle ignorait devoir payer ces taxes à l’époque. Nguy Thi Khanh avait reconnu ce défaut de paiement lors de son procès, précisant qu’elle était prête à l’honorer. Àce jour, elle ne semble pas avoir été représentée par un avocat lors de son procès, en contradiction avec les standards internationaux sur le procès équitable. Les gouvernements des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni et de la France avaient unanimement et publiquement condamné cette décision arbitraire.  

Finalement, le 13 mai 2023, elle a publié un message sur sa page Facebook, soulignant le « bonheur infini » d’être de retour dans sa famille, de pouvoir « serrer dans ses bras des êtres chers, après seize mois d’isolement ». Elle a également remercié « tous ceux qui ont partagé [sa situation] et [l]’ont aidée personnellement et [sa] famille depuis un an et demi ».  

Une note d’espoir pour les autres militants écologistes actuellement détenus ?   

L’ACAT-France se réjouit de cette bonne nouvelle, mais reste vigilante sur le sort des militants écologistes au profil similaire à celui de Nguy Thi Khanh. Les autorités vietnamiennes ont mené d’inquiétantes vagues d’arrestations en 2022 jusqu’à aujourd’hui afin de les museler. Espérons que la libération d’une figure emblématique de ce militantisme ouvre la voie et soit une note d’espoir pour eux.  

Pour aller plus loin : 

> Appel à mobilisation du 12 juillet 2022 : « Arrestation de Nguy Thi Khanh : le Vietnam veut museler les militants écologistes »

Partager l'article :

S'abonner à la newsletter.

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Merci, votre inscription est confirmée.

Les dernières actualités.

Les actions que nous menons avec vous au quotidien permettent de changer des vies.

Pour la vie de chacun, nous pouvons tous agir ! 

L’ACAT-France lance un nouveau moyen de soutien pour faciliter l'engagement citoyen : le don par SMS. En envoyant au 92030 le mot-clé ACAT suivi du chiffre 5,10,15 ou 20 selon le montant du don souhaité, chacun peut contribuer en quelques secondes à la lutte contre la torture en quelques secondes seulement. 
Dans le monde - Depuis la levée du moratoire en 2024, plus de 300 condamnations à mort ont été prononcées en République démocratique du Congo, dont celle de l’ancien président Joseph Kabila. Cette reprise des sentences capitales ravive les tensions politiques et fait douter de l’indépendance de la justice congolaise.
À l’approche de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, l’ACAT-France alerte sur la dégradation persistante des droits humains au Cameroun. L’ONG appelle à une action internationale face à la répression politique et à la restriction de l’espace civique.