Peine de mort : refusons l'indignité !

Vivre en attendant la mort est encore une torture infligée dans plus de 50 pays à travers le monde. Découvrez la réalité qui se cache derrière ce châtiment aussi injuste qu’indigne, et agissez à nos côtés.
  • Bonne Nouvelle

Marcelino Ruiz a été libéré !.

  • Détention arbitraire
  • Torture

Membre de la communauté indigène tzotzil, Marcelino Ruiz était victime d'une procédure inique lancée à son encontre par les autorités du Chiapas, au Mexique. Un groupe d'experts des Nations unies avait qualifié sa détention d'arbitraire. 

Arrêté sans mandat, torturé puis forcé à se déclarer coupable pour un meurtre qu'il n'avait pas commis, Marcelino Ruiz a été confronté à une procédure judiciaire injuste, lancée contre lui il y a plus de vingt ans, le tout dans une langue qu'il ne maitrisait pas. La présence de son avocat lui avait un temps été refusée.

Marcelino a toujours clamé son innocence. Il est enfin libre !  L'ACAT-France se réjouit que l'État du Chiapas ait décidé de suspendre sa peine.

La torture au Mexique, un moyen d'enquête qui discrimine les populations autochtones

Au Mexique, la police et la justice ont développé une véritable culture de l’aveu. À défaut de faire émaner la vérité juridique, les forces de police contraignent les personnes interrogées à des aveux. Leur degré d’implication dans l’affaire importe peu. Conséquence, aussi évidente que terrifiante : des personnes pourtant innocentes se retrouvent arrêtées, interrogées, torturées et sous le coup de procédures judiciaires iniques. Et cela, en dépit des règles internationales qui prohibent le recours à des déclarations obtenues sous la contraintes, les juges faisant souvent fi des modalités d’obtentions des aveux. Marcelino Ruiz est l’une des victimes de cette pratique érigée en système. Des mots mêmes du Rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, qui en 2014 a évoqué une « endémie inquiétante ».

Les personnes issues des communautés autochtones du Mexique (représentant 21,5 % de la population), comme Marcelino Ruiz,  souffrent encore largement de discriminations qui les poussent jusqu'à un haut niveau de marginalisation dans le pays (71,9 % vivent dans la pauvreté voire l'extrême pauvreté). Cela n'est pas sans conséquence graves sur leurs droits fondamentaux. À l'instar de Marcelino Ruiz, les personnes autochtones au Mexique sont surreprésentées parmi les victimes de torture et n'ont, souvent, pas accès à des procédures équitables. En violation avec les standards internationaux auxquels le Mexique est pourtant lié. 

Pour aller plus loin :

> L'appel à mobilisation du  24 mars 2022 en faveur de Marcelino Ruiz et des frères López

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