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Les défenseures, sentinelles des droits humains.

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Journalistes engagées contre la répression, l’ACAT les soutient
 

Dans un contexte de forte répression, Pham Doan Trang  est une journaliste vietnamienne, engagée corps et âme sur tous les fronts pour défendre les droits fondamentaux de ses concitoyens. Elle a écrit plusieurs ouvrages sur la politique, la démocratie et les droits humains qu’elle doit publier en dehors des circuits traditionnels pour éviter la censure. Extrêmement solidaire des autres défenseurs des droits vietnamiens, elle apporte régulièrement son soutien aux familles des prisonniers de conscience, malgré les risques que cela implique au Vietnam. Sa détermination, son courage et ses sacrifices font de Pham Doan Trang l'une des figures les plus reconnues de la dissidence vietnamienne. Arrêtée à une trentaine de reprises depuis 2015, elle a subi de nombreuses violences de la part de la police dont elle garde les séquelles physiques. Elle est aujourd’hui détenue depuis plusieurs mois et risque jusqu’à 20 ans de prison pour avoir « produit, conservé et diffusé des informations, des contenus, des objets hostiles à la république socialiste du Vietnam ». L’ACAT milite auprès des autorités vietnamiennes pour sa libération immédiate.

En Chine, Zhang  Zhan subit un sort équivalent. En décembre dernier, l’avocate devenue journaliste a été condamnée à une peine de quatre ans de prison ferme. En cause, ses écrits sur la gestion de la crise sanitaire à Wuhan, épicentre de l’épidémie, au début de l’année 2020. Malgré les risques, elle ne craint pas de s’exprimer sur la situation des droits humains dans le pays. Déjà en 2019, après avoir publiquement soutenu les manifestants hongkongais en lutte pour leurs libertés, elle avait été brièvement détenue par la police et forcée de se soumettre à deux évaluations psychiatriques.

L’ACAT-France dénonce les traitements actuellement subis par Zhan en détention qui constituent une violation des textes internationaux, notamment de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dont la Chine est partie depuis 1988. Nous demandons également sa libération immédiate, en vertu de son droit à la liberté d’expression et d’information, garanti par les articles 35 et 41 de la Constitution chinoise.

Femmes défenseures, un engagement à haut risque

Selon Front Line Defenders, au moins 331 défenseurs ont été assassinés en 2020, dont 44 femmes. Non seulement les défenseures des droits humains encourent les mêmes risques que leurs homologues masculins mais elles doivent également faire face à d’autres obstacles découlant de stéréotypes profondément ancrés dans les mentalités, au prétexte qu’elles ne devraient pas s’investir dans ce domaine. Selon Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits humains de 2014 à 2020, « les menaces de violence, y compris sexuelles, sont souvent utilisées pour réduire les défenseures au silence. Elles font l’objet de harcèlement moral et d’attaques en ligne, et sont exposées au risque de féminicide, de viol, d’attaque à l’acide, d’arrestation arbitraire, de détention et de disparition forcée.

Combattre le sexisme pour plus d’égalité et de sécurité

Le sexisme se retrouve à tous les niveaux de la société y compris au sein même des organisations internationales, des mouvements de défense des droits humains. Il est essentiel d’en prendre la mesure et de favoriser un environnement propice pour plus d’égalité. Ce qui passe par le soutien des défenseures et la garantie globale de leur sécurité physique, mais aussi sur internet, contre le harcèlement et les attaques en ligne, tout comme le respect de la liberté de manifester ses convictions culturelles et religieuses et leur bien-être mental et affectif. Un combat pour lequel l’ACAT-France est résolument engagée.

 

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