LA LIBERTÉ N'EST PAS UN CADEAU : C'EST UN DROIT !

La liberté d’expression, de croire, d’aller et venir… ne sont pas des cadeaux. Vos dons, si ! Faites un don à l’ACAT-France. Soutenez celles et ceux qui sont torturés pour avoir défendu leurs libertés !
  • Communiqué

Identification de la police : tout va très bien, Madame la Marquise !.

  • Maintien de l’ordre

Alors que les violences commises par des policiers et des gendarmes sont de plus en plus documentées ces derniers temps, sans qu’il ne soit toujours possible d’en identifier les auteurs, notamment parce que leurs visages sont dissimulés par des cagoules et parce qu’ils sont nombreux à ne pas porter en évidence leur matricule, le juge des référés, saisi par l’ACAT-France, la Ligue des droits de l’Homme, le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature, vient de rejeter leur requête tendant à voir imposer ce port du « RIO » (référentiel des identités et de l’organisation) de façon effective, par une ordonnance du 5 avril 2023.

Le Conseil d’État constate que « l’obligation de port du numéro d’identification n’a pas été respectée en différentes occasions par des agents de la police nationale pendant l’exécution de leurs missions, en particulier lors d’opérations de maintien de l’ordre », et en déduit qu’il s’agit de manquements aux dispositions réglementaires.

Ce constat d’un grave manquement aurait pu suffire au Conseil d’État pour enjoindre au ministre de prendre toutes les mesures nécessaires pour y mettre fin.

Nos organisations avaient proposé des mesures simples : par exemple, que le responsable d’unité sur place vérifie le respect de cette règle déontologique avant toute opération et qu’une enquête soit ouverte lorsque tel n’est pas le cas.

Pour autant, le juge des référés n’est pas convaincu que le non-port du « RIO » soit systémique, ni qu’un tel manquement empêche l’identification des auteurs de violences.

Nos organisations ont déjà déposé un recours en annulation devant le Conseil d’État après que le ministère de l’Intérieur a refusé de remplacer ce « RIO » par un matricule plus visible, y compris la nuit, et aisément mémorisable. Le Ministre avait aussi refusé d’ouvrir une enquête en vue d’éventuelles poursuites disciplinaires, et refusé d’interdire le port de la cagoule.

Nous continuerons à documenter ces manœuvres de dissimulation, car cela crée un sentiment d’impunité pour les agents qui souhaitent s’affranchir des règles. Le citoyen a le droit de demander que l’action de la police soit transparente. C’est un principe fondamental dans une société démocratique.


Signataires & contacts presse :

  1. ACAT-France
    Louis Linel | communication@www.acatfrance.fr | +33 1 40 40 74 10 | +33 6 27 76 83 27

  2. Ligue des droits de l'Homme (LDH)

  3. Syndicat des avocats de France (Saf)

  4. Syndicat de la magistrature 

Partager l'article :

S'abonner à la newsletter.

Les dernières actualités.

Les actions que nous menons avec vous au quotidien permettent de changer des vies.

Pour la vie de chacun, nous pouvons tous agir ! 

L’ACAT-France salue l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban, entré en vigueur le 27 novembre 2023. Une étape essentielle pour la paix.
L'ACAT-France coorganise la journée « Asie sous influence, Asie en résistance » le samedi 30 novembre de 9h30 à 19h, au Théâtre de la ville de Paris. Prisée par les touristes, l’Asie est un continent dont les réalités sociales et les vécus de ses habitants restent méconnus. Au-delà des images de carte postale, l’Asie est un continent en résistance. Entre soulèvement et résilience, se dressant face à l’autoritarisme, ses peuples affichent leurs volontés de liberté, de respect des droits humains et de démocratie. C’est cette diversité de peuples en lutte pour leurs droits que nous souhaitons vous faire découvrir.
  • Détention arbitraire
  • Justice et impunité
En cette fin d’année, l’ACAT-France lance une campagne d’appel à la générosité qui met l’accent sur les violations des libertés fondamentales à travers le monde.
  • Peine de mort
  • Torture