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Soudan
Communiqué

Condamnation à mort de Yehya Ibrahim

Meriam Yehya Ibrahim Ishag, jeune chrétienne soudanaise enceinte et mère d’un garçon de 20 mois avec lequel elle est détenue, a été condamnée à mort par un tribunal de Khartoum en raison de sa foi.
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Meriam Yehya Ibrahim Ishag, jeune chrétienne soudanaise enceinte et mère d’un garçon de 20 mois avec lequel elle est détenue, a été condamnée à mort par un tribunal de Khartoum, le 15 mai dernier, en raison de sa foi. L’ACAT est consternée par cette décision de justice et appelle à sa libération immédiate et sans condition.

Au cours de l'audience au tribunal, Madame Yehya Ibrahim a refusé de renier sa foi chrétienne et de se convertir à l’Islam comme lui a conseillé un imam. « Je suis chrétienne et je n'ai jamais fait acte d'apostasie » a indiqué la jeune femme au juge Abbas Mohammed Al-Khalifa. Ce dernier l’a condamnée à mort sur la base de l’article 126 du Code pénal soudanais, qui dispose : « Quiconque préconise le renoncement à l’islam ou y renonce publiquement par des déclarations ou des actes explicites est considéré comme commettant le crime de riddah [apostasie]. Quiconque commet le crime d’apostasie devra se repentir pendant une période déterminée par le tribunal, ou, si cet individu persiste dans son crime et ne se convertit pas, sera condamné à mort. La peine pour apostasie sera annulée si l’apostat renie sa foi avant l’exécution ».

Pour Clément Boursin, Responsable des programmes Afrique : « Madame Yehya Ibrahim doit pouvoir vivre en paix avec ses enfants et son mari. L’ACAT, qui défend partout dans le monde les libertés individuelles et fondamentales et notamment religieuses, est consternée que l’État soudanais lui refuse son choix de vie. Il est inconcevable qu'elle puisse être exécutée, pour quelque raison que ce soit. Nous appelons à sa libération immédiate et à sa protection ».

Madame Yehya Ibrahim a été également été condamnée à 100 coups de fouet pour « adultère » pour avoir épousé un chrétien du Soudan du sud, en vertu de l’article 146 du Code pénal, qui dispose : « Quiconque commet le crime d’adultère sera : exécuté par lapidation si l’auteur du crime est marié ; puni de 100 coups de fouet si l’auteur du crime n’est pas marié ».

L’ACAT, qui s’oppose en toutes circonstances à la peine de mort et à l’usage de la torture, appelle les autorités soudanaises à abolir la flagellation et la peine de mort.

  • Peine de mort