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Afghanistan
Communiqué

La France doit protéger ses ex-interprètes afghans

Le 31 décembre à minuit, les derniers soldats des unités de combat de la Force internationale d’assistance à la sécurité de l’Afghanistan (FIAS) auront quitté le pays. Selon l’ACAT, la France doit faire en sorte que les Afghans qui ont été recrutés par les forces armées françaises bénéficient du droit d’asile.
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Le 31 décembre à minuit, les derniers soldats des unités de combat de la Force internationale d’assistance à la sécurité de l’Afghanistan (FIAS) auront quitté le pays. Selon l’ACAT, la France doit faire en sorte que les Afghans qui ont été recrutés comme interprètes par les forces armées françaises bénéficient du droit d’asile.

Pour Jean-Etienne de Linares, délégué général de l’ACAT, « les Afghans qui ont été recrutés par la France étaient déjà en grand danger depuis le retrait des troupes françaises fin 2013. Après le départ des troupes de l’OTAN, ils ne seront assurés de vivre en sécurité que s’ils sont accueillis en France. »

En raison de leur collaboration avec des étrangers, ces interprètes craignent légitimement les représailles des talibans. Ils sont considérés comme des espions ou comme des traîtres. Ils vivent pour la plupart à Kaboul, car les déplacements dans les autres districts du pays sont devenus trop dangereux.

Alors que l’insurrection talibane ne s’essouffle pas et que la stabilité du pays reste un défi de taille, ces interprètes ne bénéficieront pas de la protection des autorités afghanes face à la vindicte des talibans, et risquent leur vie pour avoir fourni des services linguistiques et culturels cruciaux aux militaires français. Le gouvernement britannique a fait le choix d’accueillir les afghans qui ont travaillé avec ses forces armées.

Les forces françaises en Afghanistan ont fait appel à près de 800 personnels civils de recrutement local (PCRL) entre 2001 et 2013. On compterait parmi eux une majorité d’interprètes. Or, à ce jour, selon le ministère français des Affaires étrangères, 72 familles, soit 175 personnes, ont été accueillies en France. Les autres ont eu droit à une prime de licenciement, versée à tous les PCRL en fin de contrat, ou encore à une aide à la réinstallation dans une autre province d'Afghanistan pour ceux qui font l'objet d'une menace en cas de maintien sur les lieux de leur activité.  Ces deux dernières dispositions ne sont pas suffisantes afin d’assurer réellement l’intégrité physique et morale de ce personnel civil.

Contact presse :

Pierre Motin, 01 40 40 40 24 / 06 12 12 63 94 pierre.motin@acatfrance.fr