L’illustre avocat des droits humains Wang Quanzhang, libéré le 5 avril 2020 à la fin de sa peine de quatre ans et demi de prison pour « subversion du pouvoir d’Etat », n’a pas été autorisé à rejoindre sa famille à Pékin, et est maintenu depuis sa sortie de prison sous résidence surveillée à Jinan, dans le Shandong. A plus de 400 km de son épouse et son fils de sept ans.
Le 15 avril, sept organisations et sept demandeurs et demandeuses d’asile ont déposé devant le tribunal administratif de Paris un référé-liberté pour exiger la reprise de l’enregistrement des demandes d’asile. Hier, le tribunal administratif de Paris a donné raison aux associations : la préfecture a cinq jours pour rétablir le système et l’Ofii doit réouvrir la plateforme téléphonique sans délai.
En Île-de-France, il n’est aujourd’hui plus possible d’enregistrer une demande d’asile. L’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) a suspendu sa plate-forme téléphonique qui habituellement délivre les rendez-vous, tandis que les guichets des préfectures sont fermés.
L'ACAT et d'autres organisations s'associent dans une lettre ouverte au premier ministre et au ministre de l'Intérieur. Il nous semble urgent que le ministère de l'Intérieur rappelle aux policiers en charge des contrôles que ces opérations doivent s’opérer dans un cadre strictement légal, sans discrimination ni arbitraire.
92 associations et collectifs s’associent pour saisir conjointement 7 Rapporteurs des Nations Unies en charge des questions de pauvreté extrême, de santé, d’accès à un logement décent, à la nourriture, à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi que des migrants et des défenseurs des droits humains.
Dès le début du mois de mars, la Haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies a tenu à affirmer haut et fort que dans une période comme celle que nous connaissons, « les droits de l’homme doivent être au cœur des décisions ». Le sacrifice de nos droits et libertés ne nous aidera pas à résoudre la crise sanitaire. C’est au contraire en les réaffirmant que nous la surmonterons dignement.
Face aux carences de l’État dans la protection des personnes les plus précaires à la rue ou mal logées, neuf associations ont saisi en urgence le Conseil d’État. Mais le Conseil d’État a rejeté, jeudi 2 avril, la saisine de la Fédération nationale droit au logement, la Ligue des droits de l’Homme, l’association Élu/es contre les violences faites aux femmes, Utopia 56, Droits d'Urgence, le Gisti, l'Action chrétienne contre la torture et l’association KÂLÎ.
ACAT-France, ALQST, Campaign Against Arms Trade (CAAT), Gulf Centre for Human Rights (GCHR) et MENA Rights Group saluent la décision de l'Allemagne de prolonger son embargo sur les armes à destination de l'Arabie Saoudite et appellent les autres gouvernements à suivre son exemple, alors que la guerre du Yémen marque sa cinquième année. En outre, les organisations demandent aux autorités allemandes de l'étendre en y incluant l'interdiction d'exporter des pièces détachées et des composants et en suspendant les ventes d'armes à toutes les parties au conflit.
Le 20 mars 2020 a marqué le premier anniversaire de l’arrestation des défenseurs des droits des travailleurs Wei Zhili et Ke Chengbing, tandis que leur collègue Yang Zhengjun est détenu depuis le 8 janvier 2019. Inculpés pour avoir « cherché querelle et provoqué des troubles », ceux que l’on appelle les « iLabour3 » risquent jusqu’à 10 ans de prison.
Les mesures législatives et réglementaires sont entrées en vigueur pour les premières d’entre elles depuis une semaine afin de lutter contre la propagation de l’épidémie du Covid-19. Pourtant, aucune mesure particulière à la hauteur du danger que représente ce virus et sa propagation n’est prise pour protéger les personnes sans abri ou logées en hébergement collectif, les plus vulnérables, pourtant soumises aux mêmes règles de confinement que le reste de la population et dans l’impossibilité matérielle de les respecter.