• Bonne Nouvelle

Libération de trois jeunes femmes injustement condamnées à mort.

  • Détention arbitraire
  • Peine de mort

Le 23 octobre 2020, la justice civile camerounaise a acquitté Marie Dawandala, Damaris Doukouya et Martha Weteya de la peine de mort à laquelle ces trois jeunes femmes avaient été condamnées par un tribunal militaire.

Ces trois jeunes femmes, illétrées, avaient été arrêtées dans l'Extrême-Nord du Cameroun, en octobre 2014, alors qu'elles avaient 17 ans. Accusées de soutenir le groupe terroriste Boko Haram, elles avaient été très rapidement condamnées à mort par un tribunal militaire à l'issue d'une procédure judiciaire baclée : Elles n'avaient pas d'avocat pour les défendre ; elles ne comprenaient pas le français, langue utilisée lors du procès.

Marie Dawandala (enceinte de 6 mois), Damaris Doukouya (avec un bébé de 3 mois) et Martha Weteya avaient alors été envoyées en prison. Durant leur cinq premières années de détention,  elles n'avaient reçu aucune visite. Elles faisaient l'objet de stigmatisation de la part des gardiens de prison et des autres codétenus du fait qu'elles soient considérées comme terroristes.

Suite à la mobilisation du Réseau des avocats camerounais contre la peine de mort, la Cour d'appel militaire a annulé en 2019 les condamnations à mort des trois jeunes femmes et ordonné qu'elles soient traduites devant un tribunal civil pour être à nouveau jugé. Le 23 octobre 2020, lorsque le parquet n'a présenté aucune preuve à l'appui des charges, le juge a prononcé l'acquittement. C'est la première fois au Cameroun que la condamnation d'un tribunal militaire est remplacée par un acquittement.

 

Partager l'article :

S'abonner à la newsletter.

Les dernières actualités.

Les actions que nous menons avec vous au quotidien permettent de changer des vies.

Pour la vie de chacun, nous pouvons tous agir ! 

Le journaliste tchadien Olivier Monodji a été libéré le 8 juillet 2025, après quatre mois de détention arbitraire. L’ACAT-France, salue cette décision comme une victoire pour la liberté de la presse et l’État de droit.
La CNDA accorde désormais le statut de réfugié à tous les ressortissants de Gaza, une décision inédite face à l’ampleur des violences subies.
L’ACAT-France alerte sur une nouvelle loi adoptée le 9 juillet qui allonge la durée de rétention administrative à sept mois et remet en cause le droit d’asile. Elle appelle les parlementaires à saisir le Conseil constitutionnel pour préserver les droits fondamentaux.