Peine de mort : refusons l'indignité !

Vivre en attendant la mort est encore une torture infligée dans plus de 50 pays à travers le monde. Découvrez la réalité qui se cache derrière ce châtiment aussi injuste qu’indigne, et agissez à nos côtés.
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Exécution de Daniel Lewis Lee : scandaleux !.

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Toute exécution est inacceptable pour l’ACAT mais les conditions dans lesquelles cette mascarade s’est jouée la rendent encore plus ignoble, cruelle, inhumaine et dégradante (art. 5 de la DUDH).

Nous ne pouvons qu’être choqués et indignés par la façon dont s’est déroulé ce sinistre feuilleton. Une juge fédérale accorde un sursis le 13 juillet, le procureur général se précipite alors pour requérir un avis de la Cour Suprême, Cour Suprême qui vote la levée du sursis par 5 voix contre 4 à 2 h du matin ! Les autorités pénitentiaires reprennent donc les préparatifs à 4 h du matin mais l’ordre d’exécution n’est valable que le 13 juillet jusqu’à minuit. Qu’à cela ne tienne, le ministre de la justice va obtenir l’autorisation d’un autre juge pour lever toute forme de sursis. Daniel Lee est donc resté, des heures durant, sanglé sur la table d’exécution pendant qu’on allait réveiller en pleine nuit un juge et les témoins.

La volonté affichée par le président Trump et l’attorney général Barr de faire procéder à cette exécution, au mépris des règles judiciaires, n’est qu’une manière grossière de mener  leur campagne électorale.

Nous sommes révoltés par l’ignorance affichée pour les familles de victimes qui réclamaient une commutation de peine, par le dédain manifesté face aux déclarations de près de 1200 responsables religieux – pas uniquement chrétiens – et l’indifférence assumée vis-à-vis des demandes de l’Union Européenne.

Daniel Lee était âgé de 47 ans, il aura passé 24 ans en prison. Il avait été condamné pour le meurtre d’un couple et de leur petite fille de 8 ans, meurtre commis en 1996 !

Quel danger pouvait-il représenter pour la société après avoir passé plus de la moitié de sa vie derrière des barreaux ?

Et le scénario semble vouloir se répéter avec l’exécution programmée de Wesley Ira Purkey, 68 ans, atteint de troubles psychiatriques et ayant développé la maladie d’Alzheimer !

Jamais aucun crime, aussi horrible fut-il, ne peut justifier un tel meurtre, meurtre étatique, avec si longue préméditation !

 

Mercredi 15 juillet 2020

Bernadette FORHAN – Présidente de l’ACAT-France

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