L’ACAT-France se réjouit de la libération survenue le 6 janvier 2025 des quatre militants angolais Gilson Morreira (alias Tanaice Neutro), Adolfo Campos, Abraão Pedro Santos (alias Pensador) et Hermenegildo Victor José (alias Gildo das Ruas). Après plus d’un an de détention arbitraire, ces jeunes militants critiques à l’égard du gouvernement angolais ont enfin retrouvé leur liberté et leurs proches. Cette libération, survenue à la suite des grâces présidentielles annoncées par le président angolais João Lourenço le 25 décembre 2024, marque une victoire importante pour la défense des droits humains en Angola. Neth Nahara, une autre militante emprisonnée pour ses opinions critiques, a également été libérée dans le cadre des grâces présidentielles.
Une campagne de soutient menée par l’ACAT-France
À la suite de leur arrestation arbitraire en septembre 2023, l’ACAT-France a soutenu ces militants angolais, dénonçant sur les réseaux sociaux leur incarcération injustifiée et leurs conditions de détention alarmantes. Grâce à campagne menée en janvier 2024 avec des lettres adressées au ministre angolais de la Justice et des droits humains, l’ACAT-France a contribué à maintenir la pression internationale sur les autorités angolaises.
Une condamnation injuste
Ces militants angolais n’auraient jamais dû être emprisonnés. Arrêtés juste avant une manifestation de solidarité avec les chauffeurs de mototaxi à Luanda, ils ont été condamnés à deux ans et cinq mois de prison lors d’un procès sommaire sans preuves valables. Ils ont également subi des conditions de détention inhumaines : isolement, privation de soins médicaux urgents et violences en prison.
Une situation toujours préoccupante en Angola
Nous remercions chaleureusement tous nos militants et sympathisants pour leur engagement dans cette campagne. Cette victoire prouve que la mobilisation collective peut changer des vies et faire progresser la justice. Continuons ensemble à défendre les droits humains en Angola afin que ces libérations ne soient pas qu’une avancée ponctuelle. Depuis 2023, le climat socio-économique en Angola a engendré une montée des manifestations populaires, violemment réprimées par les forces de sécurité. Des militants, artistes, vendeurs ambulants ou simples manifestants pacifiques ont été ciblés, arrêtés ou même tués. Ces violations des droits fondamentaux s’inscrivent dans une volonté claire des autorités au pouvoir de contrôler la société civile et d’étouffer tout mouvement social ou voix dissidentes dans le pays.