Journée mondiale des réfugiés : l’ACAT-France appelle à faire triompher la dignité humaine

« Il faut mettre le droit d’asile à l’abri de la fièvre de haine qui se propage comme une trainée de poudre » Dans le cadre de la Journée mondiale des réfugiés jeudi 20 juin et dans le contexte des élections, Yves Rolland, président de l’ACAT-France, alerte, dans une tribune parue dans La Croix, sur la mise en danger du droit d’asile en France et en Europe, portée par une politique déshumanisée qui ne cesse du gagner du terrain.

Femme et défenseure des droits : Sandya Eknaligoda, portrait d’une combattante

Prageeth Eknaligoda est porté disparu depuis 2010, probablement enlevé par l’armée en raison de ses caricatures critiquant les crimes de guerre commis par le clan Rajapaksa, alors à la tête du Sri Lanka. En sa mémoire, la Fondation ACAT pour la dignité humaine lui a remis son Prix des droits humains Engel-du Tertre en 2023. À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, portrait de Sandya Eknaligoda, qui se bat pour obtenir vérité et justice pour son époux et les milliers de victimes de disparition forcée au Sri Lanka.

Là où il y a une forte densité carcérale, les droits humains reculent

La surpopulation carcérale est un phénomène chronique en France. Avec un taux d’occupation moyen de 122%, les prisons françaises occupent le bas du classement européen. Derrière ces chiffres se cachent des abus, des violations des droits humains et des traitements cruels, inhumains et dégradants comme l’a souvent dénoncé l’ACAT-France. Des solutions existent, comme un mécanisme contraignant de régulation carcérale.

Comment la CPI a été instrumentalisée par le régime Bongo

Alors qu’une crise postélectorale menaçait à nouveau d’éclater au Gabon après le scrutin du 26 août, et que l’armée a renversé Ali Bongo Ondimba, les stigmates de la précédente élection ne sont toujours pas effacés, et la justice n’est jamais passée. En instrumentalisant la CPI, le pouvoir de Libreville a gagné du temps grâce au silence complice de la communauté internationale. Second et dernier épisode de notre analyse.

Au Gabon, une répression passée sous silence

Alors qu’une crise post-électorale menaçait à nouveau d’éclater au Gabon après le scrutin du 26 août, et que l’armée a renversé Ali Bongo Ondimba, les stigmates de la précédente élection ne sont toujours pas effacés, et la justice n’est jamais passée. En instrumentalisant la CPI, le pouvoir de Libreville a gagné du temps grâce au silence complice de la communauté internationale. Retour en deux épisodes sur un crime impuni.

Massacres au Soudan et apathie internationale

Au Soudan, le Darfour est en proie à une guerre de pouvoir très violente entre les généraux Abdel Fattah al-Burhane et Mohamed Hamdan Dagalo. En résultent de nombreuses violations des droits humains dont les populations civiles payent le prix fort. Jusqu’à réveiller le spectre du génocide dans une région encore traumatisée.

Quand garde à vue rime avec décès

En trois mois, deux jeunes négro-mauritaniens sont morts en détention à Nouakchott alors qu’ils étaient en garde à vue au sein de commissariats de police. Dans au moins un des deux cas la mort sous la torture est avérée. Ce type de violence étatique sur un jeune négro-mauritanien illustre en partie la face sombre de politiques discriminatoires dans le pays. Retour sur deux affaires de décès en détention qui ont conduit à des manifestations et des émeutes dans le pays.

EPU : 27 recommandations adressées à la France sur le maintien de l’ordre

En 2018, la France avait reçu 297 recommandations lors de son troisième cycle de l’Examen périodique universel (EPU), un quasi-record à l’époque. Ce vendredi 5 mai 2023, le Groupe de travail a adopté le rapport du quatrième EPU de la France contenant les 355 recommandations adressées par les États membres de l’ONU dans le domaine des droits humains. La France a maintenant jusqu’à la prochaine session du Conseil des droits de l’homme en septembre 2023 pour indiquer sa position vis-à-vis de ces recommandations, qu’elle peut accepter, refuser ou simplement noter.

L’usage de la force et le droit d’asile passés au crible

Forte de ses observations de terrain en matière d’usage de la force et de respect du droit d’asile dans l’Hexagone, l’ACAT-France a adressé au groupe de travail de l’Examen périodique universel (EPU) un rapport de ses constats et recommandations sur ces thèmes. Un texte à retrouver dans le numéro 29 de notre revue Humains .