Conditions de détention
Les États-Unis se distinguent par des politiques pénitentiaires qui suscitent de vives controverses. Avec un nombre impressionnant de 1,9 million de détenus, ils détiennent le triste record du plus grand nombre de personnes incarcérées au monde. Cette situation illustre une tendance à l’incarcération de masse, souvent dans des conditions inhumaines, et un usage excessif de la force par les agents pénitentiaires.
Sécurité intérieure
En matière de sécurité intérieure, le recours excessif à la force par les forces de l’ordre est un problème systémique aux États-Unis, régulièrement dénoncé par des organismes internationaux tels que le Comité contre la torture des Nations Unies. Les migrants et autres populations vulnérables sont particulièrement exposés à ces violences policières, subissant des brutalités et un usage disproportionné, voire mortel, de la force.
État de la peine de mort
Contrairement à de nombreuses démocraties libérales qui ont aboli la peine de mort, les États-Unis continuent de l’appliquer, avec 27 des 50 États américains qui maintiennent cette pratique. Depuis 1976, date à laquelle la Cour suprême d’État a rétabli la législation sur la peine capitale, 1 594 exécutions ont été réalisées. Entre 2022 et 2023, le nombre d’exécutions a même augmenté de 33%, passant de 18 à 24.
Les condamnés à mort vivent souvent des années, voire des décennies, dans l’attente de leur exécution, dans des conditions d’isolement extrême. Ils sont privés de contact physique avec leurs proches lors des visites, ont un accès très limité aux programmes éducatifs et aux activités récréatives, et même l’accès aux douches est restreint. Ces méthodes de déshumanisation semblent viser à réduire toute forme de résistance le jour de l’exécution.
Dans le couloir de la mort, il y a aussi des personnes condamnées de manière injuste, comme c’est le cas de Charles Don Flores, condamné à tort sur la base de preuves douteuses obtenues par hypnose sur un témoin oculaire, une méthode contestée par la science. La situation de Flores n’est pas unique et met en lumière la possibilité d’erreurs judiciaires irréversibles. Flores se trouve dans le couloir de la mort depuis 1999, illustrant ainsi la tendance croissante aux États-Unis à prolonger l’incarcération des condamnés.
En raison de la complexité des procédures judiciaires et des multiples appels possibles, les condamnés à mort attendent en moyenne quatorze ans entre leur condamnation et leur exécution. Ainsi, une condamnation à mort aux États-Unis équivaut à une double peine : des années d’isolement prolongé, suivies de l’exécution elle-même.
Les États-Unis en chiffres.
Sources des chiffres clés :
Death Penalty Information Center
ACAT-France