• Communiqué

L’accès à la demande d’asile mise à l’arrêt en Île-de-France.

  • Droit d'asile

Le 15 avril 2020

 

En fermant l’accès à la demande d’asile, le gouvernement abolit de fait le droit d’asile pourtant consacré par les textes internationaux et la Constitution française.

En fermant concrètement toute possibilité d’accès à la procédure d’asile, le gouvernement place les personnes candidates à une protection internationale en situation irrégulière et dans une très grande précarité.  

Ainsi, nous avons rencontré ces derniers jours des personnes arrivées récemment sur le territoire français et qui, sans accès à la demande d’asile, sont contraintes de vivre dans la rue, privées des conditions matérielles d’accueil (CMA) attachées théoriquement au statut de demandeur d’asile : hébergement, accès aux soins, allocation, etc.

Malgré un contexte d’urgence sanitaire, aucune mesure visant à garantir de manière effective le droit d’asile en Île-de-France n’a été mise en place alors même qu’au début du confinement, le gouvernement affirmait que le droit d’asile devait être préservé au titre des services publics indispensables.

Cette fermeture de l’accès à la procédure d’asile constitue une atteinte grave et manifestement illégale au droit d’asile.

 

C’est pourquoi nos sept associations ont saisi en urgence le tribunal administratif de Paris.

 

Nous demandons donc aujourd’hui au TA de fixer toutes les mesures nécessaires à la sauvegarde du droit d’asile afin de garantir la protection des personnes qui sont en attente et notamment :

 

– d’enregistrer les demandes d’asile

– d’enjoindre à l’OFII d’ouvrir immédiatement les droits aux CMA

– d’héberger de manière individuelle toutes les personnes qui sont en attente de protection.
 

Signataires : Acat, Ardhis, Droits d’urgence, Gisti, Kâlî, LDH et Utopia 56

Partager l'article :

S'abonner à la newsletter.

Les dernières actualités.

Les actions que nous menons avec vous au quotidien permettent de changer des vies.

Pour la vie de chacun, nous pouvons tous agir ! 

Les 15 et 16 janvier 2025, Genève accueillera le premier Congrès mondial sur les disparitions forcées. L’ACAT-France est fière d’annoncer sa participation en tant que partenaire de cet événement crucial. Une délégation de l’ACAT-France se rendra à Genève pour réaffirmer notre engagement en faveur des droits humains et faire un plaidoyer en faveur de la ratification universelle de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
  • Disparitions forcées
L'ACAT-France, la FIACAT et l'ACAT Canada expriment leur inquiétude face à la décision de la France de ne pas exécuter les mandats d'arrêt de la CPI, menaçant ainsi le droit international et la lutte contre l'impunité.
  • Justice et impunité

En décembre dernier, l’ACAT-France a célébré ses 50 ans. 50 ans d’actions pour soutenir et défendre de milliers de victimes de violations des droits humains. 50 ans d’engagement au cours desquels aucun de ses militants n’a cessé de croire, d’espérer, de veiller et d’agir contre la torture, la barbarie et l’impunité.   En 2024, des victoires […]