Cookie Consent par FreePrivacyPolicy.com
France
Communiqué

Non à la commercialisation de la torture

Quatre associations dénoncent la vente aux enchères d'une collection d'objets de torture à Paris et demandent que le contenu de cette collection entre au patrimoine historique.
torture_instruments jpg
Crédits : Lars K Jensen (flickr / creative commons)
Le 29 / 03 / 2012

L’ACAT, Amnesty International France, l’association Primo Levi et le MRAP dénoncent la vente aux enchères d’une collection d’objets de torture, le 3 avril prochain à Paris, et interpellent le gouvernement français pour qu'il exerce, sans délai, un droit de préemption pour que le contenu de cette collection rentre dans le patrimoine historique et non privé.

Le 3 avril 2012, à l'Hôtel Salomon de Rothschild (Maison de vente Cornette de Saint-Cyr) sera mise en vente la collection de Fernand Meyssonier, le bourreau "exécuteur des arrêts criminels de 1957 à 1962" à Alger, c'est-à-dire de 198 exécutions capitales de personnes dont la plupart étaient engagées en faveur de l'indépendance algérienne.

Parmi les objets proposés à la vente seront présentés : une corde de pendaison dédicacée, une baignoire qui servait à collecter les têtes décapitées, un panier pour le transport vers leur dernière demeure de quatre corps décapités, la reproduction d'une guillotine, des écrase-mains, des écrase-pouces, une poire d’angoisse, un pilori, un collier à pointes, un masque de contrainte, etc.

Pour les organisations de défense des droits de l’homme susmentionnées, cette initiative est choquante, contraire à toute éthique et porte atteinte à la mémoire et à la dignité des victimes ayant subi des actes de torture.

Nos associations interpellent le gouvernement français pour qu'il exerce, sans délai, un droit de préemption pour que le contenu de cette collection rentre dans le patrimoine historique et non privé.

Il n’est pas acceptable de faire le commerce d'outils ayant servi à la torture et à des exécutions.

Aujourd’hui, tous les jours, des milliers d’hommes, de femmes et même d’enfants sont livrés à l’imagination des bourreaux. Dans plus d’un pays sur deux, l’usage de la torture est encore une pratique courante, routinière. Accepter le commerce d’objets ayant servi à torturer, c’est encore banaliser ce fléau.

Articles associés

Actualité
Police-France_1160x600_by-Frederic-Legrand-COMEO
France

Usage excessif de la force par la police : la France persiste

Le 15 / 03 / 2024
Le 15 mars est la Journée internationale contre les violences policières. L’occasion pour l’ACAT-France de revenir sur les recommandations adressées par l’ONU au gouvernement français pour encadrer l’usage de la force par la police et la gendarmerie. Après son « examen périodique universel », c’est-à-dire son bilan en matière de droits de l’Homme, quelles recommandations la France a-t-elle accepté de mettre en œuvre ? Lesquelles ont été retoquées ? Analyse.
Actualité
BADINTER-ACTU-20240209
France

Hommage à Robert Badinter

Le 09 / 02 / 2024
Artisan de l’abolition de la peine de mort, Robert Badinter a permis à la France d’entrer dans le cercle très restreint des pays abolitionnistes en 1981. Son action pour les droits de l’Homme a inspiré et continue d’inspirer celle de l’ACAT-France qui lui rend ici hommage.
Communiqué
CeasefireNOW
FranceIsraëlPalestine

Notre tribune collective d'ONG pour un cessez-le-feu à Gaza

Le 19 / 12 / 2023
L'ACAT-France, au sein d'une une large coalition d'ONG, interpelle le président de la République et demande un cessez-le-feu à Gaza. Le déluge de bombes que la population subit constitue une véritable torture à laquelle il est impératif de mettre fin immédiatement.