L'ONU exige du Maroc qu’il cesse au plus vite ses représailles contre Naâma Asfari
En novembre 2016, le CAT a conclu que le Maroc avait transgressé pas moins de 6 règles imposées par la Convention contre la torture et que le royaume avait commis des actes de torture contre le célèbre défenseur des droits humains sahraoui, Naâma Asfari. Ce dernier militait pour l’autodétermination du Sahara Occidental, une ancienne colonie espagnole qui est aujourd’hui sous occupation marocaine, malgré la décision de l’ONU en 1992 en faveur de la tenue d’un referendum sur l’indépendance du Sahara occidental, un referendum qui n’a toujours pas vu le jour.
Dans ces mêmes conclusions, le CAT a exigé du Maroc qu’il fournisse réparations et compensations à Naâma Asfari et que le Royaume s’abstienne de toute forme de pression, intimidation ou représailles...et qu’il autorise le plaignant à recevoir des visites de sa famille en prison.
Cependant suite à cette décision du CAT, le plaignant a subi des autorités marocaines de nombreuses représailles et vexations. Ses proches n’ont pas été autorisés à lui rendre visite en prison.
ISHR et ACAT France ont alors envoyé une lettre au CAT le 05 Juillet 2018, demandant à ce que le Comité exige du Maroc qu’il mette fin à ses représailles à l’encontre du défenseur sahraoui et qu’il l’autorise enfin à recevoir des visites de ses proches.
Dans son appel au Maroc datant du 13 Juillet dernier, le CAT souligne la gravité des allégations de représailles et demande au Maroc de se conformer pleinement à la décision du comité onusien formulée en novembre 2016.