Cookie Consent par FreePrivacyPolicy.com
France
Communiqué

Un détenu risque de mourir faute de soins

Atteint d’une maladie grave, Steven Barillet voit son état de santé se détériorer de jour en jour en détention. À défaut de soins appropriés, l’ACAT redoute que sa vie ne soit mise en péril.
prison_barbeles jpg
Crédits : istock
Le 30 / 10 / 2013

Steven Barillet pèse aujourd’hui 35 kg. Une proche témoigne l’avoir trouvé « dans état squelettique, amaigri, déshydraté. Son visage est jauni, creusé, il n'a que la peau sur les os ».

Condamné à 20 ans de prison, ce jeune homme de 25 ans est détenu au centre pénitentiaire de Châteauroux. Il est atteint d’une maladie invalidante et dégénérative qui touche les intestins. Selon un médecin du Centre hospitalier de Châteauroux, qui a alerté l’administration pénitentiaire le concernant, il est « indispensable, vu l’état physique et la gravité actuelle de l’état de santé de M. Barillet, que ce patient soit adressé dans une UHSI [unité hospitalière sécurisée], voir que soit proposé une suspension de peine pour raison médicale, et ce dans les plus brefs délais afin que ce patient ne décède pas en détention ». Malgré une demande faite en ce sens il y a quelques jours, Steven Barillet n’a toujours pas été hospitalisé.

Très affaibli, il est alité. Faute d’un régime alimentaire adapté à sa pathologie, il peut à peine se nourrir. Par ailleurs, Steven Barillet affirme ne pas disposer en prison du suivi médical spécialisé qui lui est indispensable. En tout état de cause, son état de santé s’est gravement détérioré depuis son incarcération. Son avocat et ses proches s’inquiètent de sa situation et redoutent son décès en détention.

Pour Aline Daillère, responsable des programmes prisons/police au sein de l’ACAT, « il appartient à l’administration pénitentiaire de ne pas laisser l’état de santé de Steven Barillet continuer à se dégrader et de ne pas le laisser mourir en prison. Il doit pouvoir bénéficier des soins et des conditions de vie que son état de santé lui impose. Une simple question de respect de la dignité humaine.»

Contacts presse :

Aline Daillère : 06 60 48 88 74 ; aline.daillere@acatfrance.fr

Mise à jour :

Le 25 novembre 2013, Steven Barillet a obtenu une suspension de peine pour raison médicale et pourra être hospitalisé. "Après des examens médicaux poussés, le tribunal d'application des peines a reconnu que ses conditions d'incarcération sont incompatibles avec sa maladie, dont elles accélèrent considérablement le processus", explique son avocat, Me Loic Bussy.

Articles associés

Communiqué
Gaza-Airstrike-20231010_by-Wafa-APAimages
FranceIsraëlPalestine

Action juridique pour stopper les livraisons d’armes à Israël

Le 12 / 04 / 2024
L'ACAT-France et un ensemble d'ONG de défense des droits de l'Homme saisissent la justice en urgence pour stopper les ventes d'armes par la France à Israël. Objectif : obliger la France à respecter le droit international, qui interdit de transférer des armes vers un pays susceptible de les utiliser pour commettre de graves crimes internationaux. Par ces transferts, la France contribue au risque de faire basculer le droit légitime d'Israël à se défendre en génocide.
Actualité
Police-France_1160x600_by-Frederic-Legrand-COMEO
France

Usage excessif de la force par la police : la France persiste

Le 15 / 03 / 2024
Le 15 mars est la Journée internationale contre les violences policières. L’occasion pour l’ACAT-France de revenir sur les recommandations adressées par l’ONU au gouvernement français pour encadrer l’usage de la force par la police et la gendarmerie. Après son « examen périodique universel », c’est-à-dire son bilan en matière de droits de l’Homme, quelles recommandations la France a-t-elle accepté de mettre en œuvre ? Lesquelles ont été retoquées ? Analyse.
Actualité
BADINTER-ACTU-20240209
France

Hommage à Robert Badinter

Le 09 / 02 / 2024
Artisan de l’abolition de la peine de mort, Robert Badinter a permis à la France d’entrer dans le cercle très restreint des pays abolitionnistes en 1981. Son action pour les droits de l’Homme a inspiré et continue d’inspirer celle de l’ACAT-France qui lui rend ici hommage.