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Communiqué

Déplacement de François Hollande au Cameroun et en Angola, deux pays où la liberté d'expression est en péril

Les 2 et 3 juillet, François Hollande sera en visite officielle en Angola et au Cameroun. Dans ces deux pays, les autorités mènent une politique de restriction des libertés d’expression, de manifestations et d’association.
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Crédits : Parti socialiste / Flickr Creative Commons
Le 01 / 07 / 2015

Les 2 et 3 juillet, François Hollande sera en visite officielle en Angola et au Cameroun. Dans ces deux pays, les autorités mènent une politique de restriction des libertés d’expression, de manifestations et d’association. L’ACAT demande au président français d’appeler à la libération de 15 jeunes Angolais détenus pour leurs opinions politiques ainsi qu’à la révision de la loi antiterroriste au Cameroun.

Une vague d’arrestations de jeunes militants en Angola

En Angola, quinze jeunes hommes ayant participé à un atelier de réflexion sur les stratégies non-violentes de protestation contre le pouvoir ont été arrêtés les 20 et 21 juin 2015. Ils sont poursuivis pour « rébellion » et « attentat contre le président de la République », deux crimes passibles de 3 à 12 ans de prison, selon le code pénal angolais. Se réunir pacifiquement afin de discuter d’un moyen pacifique pour favoriser l’alternance démocratique dans un pays ne constitue pourtant pas un crime selon le droit angolais et international.

La plupart de ces jeunes sont membres de Central Angola 7311 ou de Movimento Revolucionario Angolano, deux mouvements de jeunes prônant l’alternance politique par des voies pacifiques et démocratiques. Depuis 2011, les membres de ces mouvements font régulièrement l’objet de violences, d’intimidations, d’arrestations et de détentions arbitraires et de poursuites judiciaires iniques. Tout est entrepris par l’Etat pour les faire taire et éviter que leur parole soit écoutée par le reste de la jeunesse angolaise.

Une loi antiterrorisme au Cameroun pour restreindre les libertés

Pour contrer d’éventuelles contestations politiques de la jeunesse camerounaise avant l’élection présidentielle d’octobre 2018, les autorités de Yaoundé se sont dotées, en décembre 2014, d’un instrument judiciaire : la « loi portant répression des actes de terrorisme » sous couvert de la lutte contre Boko Haram. Dorénavant, grâce à cette loi, toute grève, manifestation ou appel à la désobéissance civile peut être assimilé à un acte de terrorisme. Une telle situation peut conduire à des dérives répressives. Avec cette loi en vigueur, les émeutes de février 2008 auraient pu être assimilées à des actes de terrorisme et les milliers de jeunes manifestants arrêtés auraient pu être condamnés à mort.

Selon Clément Boursin, responsable Afrique à l’ACAT, « il est nécessaire que François Hollande demande la libération des quinze jeunes militants pro-démocratie angolais et appelle  la révision de la loi antiterrorisme au Cameroun. Il ne saurait y avoir de véritable développement en Angola et au Cameroun alors que les libertés d’expression, de manifestation et d’association sont de plus en plus restreintes. »

Contact presse :

Pierre Motin, 01 40 40 40 24 / 06 12 12 63 94 pierre.motin@acatfrance.fr  

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