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Communiqué

Cessez-le-feu humanitaire à Gaza et en Israël : quel rôle pour la France ?

À la veille de la visite d’Emmanuel Macron en Israël, huit organisations humanitaires, de développement et de défense des droits humains ont rappelé aujourd’hui l’urgence de mettre en place un cessez-le-feu humanitaire immédiat pour sauver des vies humaines à Gaza et en Israël.
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Auprès de la cellule diplomatique de l'Élysée, une délégation de 8 ONG humanitaires, de développement et de défense des droits humains ont plaidé pour l'instauration d'un cessez-le-feu à Gaza afin de sauver les populations civiles, victimes du conflit entre le Hamas et Israël. © Photo DR
Le 23 / 10 / 2023

Des représentant·es de l’ACAT-France, CARE France, CCFD-Terre Solidaire, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Médecins du Monde (MDM), le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), Oxfam France et UOSSM-International, ont appelé le président de la République, lors d’un point de presse en ligne, à faire tout ce qui est son pouvoir pour obtenir un cessez-le-feu immédiat, prendre des mesures concrètes pour libérer les otages civils et protéger toutes les populations civiles, garantir l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et le respect du droit international humanitaire.

L’appel à un cessez-le feu humanitaire immédiat (#CeasefireNOW) est soutenu par plus de 500 organisations de 70 pays, ainsi que plus de 200.000 individus du monde entier.

« L’ACAT-France soutient toute initiative française qui renforcerait l’action de la Cour pénale internationale, la plus à même de lutter contre l’impunité des différentes parties au conflit. L’ACAT-France appelle également la France à suspendre ses exportations d’armements et autres matériels vers Israël pouvant participer à la violation grave du droit international humanitaire. »

Élias Geoffroy, responsable Programmes et plaidoyer Afrique du Nord et Moyen-Orient de l’ACAT-France.

« La protection des hôpitaux et des civils blessés n’est pas négociable. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat pour permettre aux agences humanitaires de remplir leur mandat. »

Hiba Tibi, directrice Gaza de CARE International.

« En plus de la réponse humanitaire immédiate, il est essentiel de traiter les causes profondes du conflit pour s’engager dans un processus politique visant à la paix au Proche-Orient : 56 ans d'occupation illégale et de colonisation de la Palestine, 16 ans d'un blocus inhumain sur Gaza. Nous attendons désormais de la France qu'elle y contribue avec ses partenaires européens. Sans courage politique aujourd'hui de nommer les racines du problème et d'y apporter des solutions, nous continuerons d'être les témoins impuissants de nouvelles catastrophes humanitaires. »

– Robin Guittard, directeur adjoint du plaidoyer du CCFD-Terre Solidaire.

« La visite du président Macron doit permettre de libérer l’accès aux biens de première nécessité en renforçant les mécanismes de contrôle à Rafah, notamment le mécanisme européen EUBAM déjà en place. Les civils bloqués par les bombardements au nord de Gaza ne peuvent en aucun cas être déchus de leur qualité de civils, comme l’indiquent les tracts de propagande, notamment en cas d’offensive terrestre. Les financements humanitaires sont les bienvenus mais demeureront inutiles s’ils ne sont pas assortis d’une pause humanitaire pour permettre à nos équipes présentes à Gaza d’être déployées. »

Édouard Rodier, directeur Europe du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).

« Nous appelons la France à introduire une demande de cessez-le-feu immédiat dans le projet de résolution des États-Unis devant le Conseil de sécurité, et de rappeler à l'ensemble des parties impliquées – y compris les autorités israéliennes à Tel Aviv demain – que la France soutiendra le respect du droit international sans double standard, et qu’elle ne saura soutenir toute partie impliquée dans la commission de violations, notamment celles que les Nations unies sont en train de mettre en lumière. Nous appelons en outre la France à soutenir le travail du procureur de la Cour pénale internationale afin qu’il puisse diligenter au plus vite son enquête sur le terrain afin de recueillir les témoignages sur les violations dont les ONG palestiniennes et israéliennes – Al-Haq, PCHR, Al-Mezan, B’Tselem – font état. »

Antoine Madelin, directeur du plaidoyer international de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH).

« Nous sommes en contact avec nos équipes à Gaza quotidiennement. Leur vie devient intenable. Certains ont commencé à boire de l’eau de mer, d’autres nous disent qu’ils ne s’en remettront pas mentalement, même s’ils en sortent vivants. Il faut arrêter les hostilités et permettre un accès à l’eau, à la nourriture et aux médicaments en continu. C’est le seul moyen de protéger la vie et la santé des populations civiles. »

Louise Bichet, responsable Moyen-Orient de Médecins du Monde (MDM).

« Aujourd’hui aucune réponse humanitaire significative ne peut être apportée si les violences continuent. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat, à la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes détenues en otage par les groupes armés à Gaza, et à l’ouverture des frontières pour laisser passer l’aide humanitaire. Gaza, où il n’y avait déjà plus d’électricité ni de denrées alimentaires, est maintenant privée d’eau. Rien ne peut justifier cette « peine collective » infligée à la population civile sur place. »

Louis-Nicolas Jandeaux, responsable humanitaire d’Oxfam France.

« Nous demandons un cessez-le-feu immédiat afin de mettre en place une zone de sécurité visant à protéger les populations civiles. Cette zone de sécurité s’étendra de Khan Younes jusqu’à à la frontière égyptienne, avec non-survol aérien. Nous sollicitons l’Égypte et la France pour qu’elles soumettent une résolution au conseil de sécurité des Nations unies visant à établir cette zone de sécurité sous le contrôle des autorités égyptiennes avec des postes d’observation et l’ouverture permanente du poste frontière de Rafah. Les cas les plus graves parmi les blessés devront être évacués vers l’hôpital d’Al Arish en Égypte. »

Pr. Raphael Pitti, conseiller humanitaire d’UOSSM International.

 


Contact presse :

Louis Linel, chargé de communication et plaidoyer
communication@acatfrance.fr | +33 1 40 40 74 10 | +33  6 27 76 83 27

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