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Actualité

L'ACAT soutient le film "A peine j'ouvre les yeux"

5 ans après la chute du régime autoritaire de Ben Ali, Leyla Bouzid dresse le portrait au vitriol d'une Tunisie à la veille de la Révolution
APJOLY4(c)SHELLAC

Portrait d'une jeunesse au bord de l'explosion

« A peine j’ouvre les yeux » est un film sur l’insouciance et l’amour sur fond d’une dictature qui ne dit pas son nom. A travers le personnage de Farah se dresse le portrait d’une partie de la jeunesse tunisienne, une jeunesse cultivée et relativement aisée, mais qui n’échappe pas au contrôle du tentaculaire système autoritaire de Ben Ali.  Le premier long-métrage de Leyla Bouzid est une chronique de la répression ordinaire, telle que l’ACAT l’a documentée en Tunisie pendant des décennies. Cette répression policière qui, pendant les 24 années du règne de Ben Ali, s’est abattue de manière systématique sur un large spectre de victimes – depuis les opposants politiques, islamistes ou de gauche, jusqu’aux détenus de droit commun, en passant par les journalistes, les syndicalistes et finalement toute personne émettant une voix dissonante par rapport au discours officiel.

Le film pose un voile pudique sur les violences subies par Farah aux mains des services de sécurité. Pourtant ces sévices portent un nom : la torture. Ils sont des milliers, comme Farah, à avoir ainsi été arrêtés arbitrairement et soumis à des sévices abjectes visant à extorquer des aveux et à instiller la peur pour étouffer toute velléité contestataire.

5 ans après la chute de Ben Ali, les espoirs déçus de la Révolution de Jasmin

Le 14 janvier 2011, la chape de silence recouvrant le phénomène tortionnaire s’est enfin brisée. Pourtant, le spectre de la violence d’État continue de planer sur la Tunisie, et la vigilance est plus que jamais de mise pour que le pays ne sombre pas à nouveau dans l’obscurité.

Gardons les yeux ouverts.