À l’occasion de son séjour à Paris, trois mois jour pour jour après sa libération, l’ancien prisonnier politique Bertrand Zibi Abeghe est venu le 13 décembre 2022 dans les locaux de l’ACAT-France afin de remercier l’association de sa mobilisation tout au long de sa longue incarcération de six années. L’occasion de faire un tour d’horizon sur sa situation et celle du Gabon, tout particulièrement sur le volet des droits humains et de la lutte contre l’impunité.
L'ACAT-France salue l'acquittement puis la libération, en cette fin d'année 2022, de Tony Germain Nikina et de son client Apollinaire Hitimana. Il était le dernier défenseur des droits humains emprisonné au Burundi, à la suite d'un procès injuste qui l'avait condamné pour de prétendus actes de complicité avec des attaques qui ont secoué le pays. Pour seules preuves, l'accusation pointait son travail de défenseur au sein de l'Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues.
C’est officiel, les autorités israéliennes viennent d’expulser Salah Hamouri. L’avocat franco‑palestinien et défenseur des droits humains arrivera à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, ce dimanche 18 décembre à 9h55.
Dans une enquête publiée le 7 décembre, les Nations unies pointent la responsabilité du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, dans le massacre de 131 civils les 29 et 30 novembre 2022 en République démocratique du Congo (RDC). L’ACAT-France demande aux Nations unies de poursuivre les enquêtes sur le terrain afin d’établir toute la vérité sur ce massacre et sur les soutiens du M23. La France doit proposer une assistance comme elle l’a fait en Ukraine.
Les manifestations pacifiques, critiques de la politique « zéro Covid » du gouvernement chinois, ont été vivement réprimées. Censure, recours à la force, arrestations arbitraires, les libertés sont à tel point menacés que nos organisations signataires urgent Catherine Colonna, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, d'intercéder auprès des autorités pour éviter que n'ait lieu un second Tiananmen.
Plusieurs ONG appellent Emmanuel Macron à agir immédiatement contre l’expulsion de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri. Les autorités israéliennes ont décidé d’expulser M. Hamouri de sa ville natale, Jérusalem, en violation du droit international. Salah Hamouri vit dans Jérusalem Est occupée et a donc droit aux protections du droit international humanitaire, y compris l'interdiction fondamentale d'expulsion du territoire occupé.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a demandé que soient appliquées les mêmes mesures de suivi aux étrangers faisant l'objet d'une OQTF que ceux ayant commis une infraction. Une atteinte sévère à l'état de droit qui assimile les personnes étrangères à des personnes délinquantes.
L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri reçoit, ce 1er décembre 2022, le Prix Engel-du Tertre des droits humains, remis par la Fondation ACAT pour la dignité humaine. Placé en détention administrative par les autorités israéliennes depuis le 10 mars, notre compatriote paye le prix fort pour son activité de défenseur des droits humains. Un tribut auquel Israël le contraint en violation de sa liberté, de son droit à vivre sur sa terre natale, de sa dignité et celle de sa famille.
Le 23 novembre, Gérald Darmanin a invité plusieurs organisations de la société civile à une concertation portant sur le droit d'asile, excluant une partie importante des acteurs de la Coordination française pour le droit d'asile dont l'ACAT-France est membre. Alors que le gouvernement français prépare un nouveau projet de loi pour réformer le droit d'asile, les mesures annoncées mettent en grand danger l'exercice du droit d'asile, pourtant droit fondamental et socle de notre solidarité.