10 mai 2023. Les trois militants « sont totalement libres », nous apprend le responsable de la communication du FNDC. Jusqu’alors, les autorités conditionnaient leur libération à l’arrêt total de leur engagement militant. Une offre que les trois militants pro-démocratie avaient refusée.
« Leur libération en catimini démontre que ces trois leaders de la société civile ont été privés arbitrairement de leur liberté pour des questions purement politiques et à la demande de la Junte. Leur détention n’avait pas d’autre but que de les empêcher de mener pacifiquement leurs activités du retour de la démocratie et de l’ordre constitutionnel en Guinée. »
– Clément Boursin, responsable programmes et plaidoyer Afrique de l’ACAT-France.
Le même jour, Conakry, la capitale, a été le théâtre de manifestations lancées à l’appel des Forces vives, une coalition de partis politiques et de syndicats, pour demander plus de démocratie au sein des institutions. Un mouvement durement réprimé par les forces de l’ordre.
Bilan : 7 morts et 32 blessés, ainsi que des dizaines d’arrestations. L’ACAT-France condamne fermement l’usage excessif de la force létale qui a entrainé le décès par balles de plusieurs manifestants. Le droit international limite son recours en maintien de l’ordre aux situations d’absolue nécessité.
La justice guinéenne doit enquêter sur ces événements et établir les responsabilités pénales des auteurs et responsables d’usage excessif de la force létale.
Pour aller plus loin :
> Appel à mobilisation du 5 avril 2023 : « Le militant pro-démocratie Mamadou Billo Bah doit être libéré ! ».
> Appel à mobilisation du 8 décembre 2022 : « Deux leaders pro-démocratie maintenus en détention de manière arbitraire ».
> Communiqué de presse du 30 septembre 2022 : « Déjà deux mois de détention pour les deux défenseurs de la démocratie guinéenne ».
> Appel à mobilisation du 7 septembre 2022 : « Détention arbitraire de deux leaders d’un mouvement pro-démocratie ».