Défenseurs de l'environnement en danger

Torturés parce qu’ils osent défendre notre avenir et bien commun. Soutenons-les !

Répression d’une manifestation d’autonomistes à Cafunfo : Au moins dix morts par balles

Le 30 janvier 2021, des incidents graves ont eu lieu à Cafunfo, village minier de la commune de Cuango dans le Lunda Norte. Selon les premiers témoignages, informations et vidéos récoltés par la société civile, des éléments des forces de défense et de sécurité angolaises auraient tiré à balles réelles sur des manifestants non armés et tué plusieurs d’entre eux. Particulièrement marquante, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre plusieurs civils ensanglantés au sol. Certains bougent, d’autres non. Un policier angolais donne alors des coups de pied et marche sur la tête d’une victime grièvement blessée.

Torturé alors qu’il était détenu au secret, Ding Jiaxi fournit un témoignage rare et courageux

Arrêté en décembre 2019, le défenseur Ding Jiaxi a été placé durant six mois en “résidence surveillée dans un endroit désigné” – un procédé légal de détention au secret – avant de réapparaitre dans un centre de détention à Linshu, dans la province orientale du Shandong. Dans un appel à son avocat le 3 février 2021, il a témoigné des actes de torture subis durant cette période. Si la torture dont il fait état est loin d’être inédite en Chine, il est rare que des prisonniers encore aux mains des autorités et dans l’attente de leur procès osent en parler publiquement, par peur des représailles.

Le défenseur et intellectuel Lokman Slim assassiné

Alors que sa famille avait signalé sa disparition la veille, l’intellectuel et militant Lokman Slim a été retrouvé mort dans sa voiture de plusieurs balles dans la tête le 4 février 2021 dans le Sud Liban. Il était parti rendre visite à des amis dans le sud Liban et était reparti de chez eux dans la soirée. Ne le voyant pas revenir et n’arrivant pas à le joindre sur son portable, sa famille avait donné l’alerte de sa disparition sur les réseaux sociaux.

Libérez le militant Oumar Sylla dans l’attente de son procès en appel !

Après quatre mois de détention arbitraire, Oumar Sylla – alias Foniké Menguè – coordinateur de la mobilisation du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) et coordinateur adjoint de Tournons la page (TLP-Guinée), a été condamné à onze mois de prison ferme, le 28 janvier 2021. Le Tribunal correctionnel de Mafanco, à Conakry, l’a reconnu coupable de « participation délictueuse à un attroupement susceptible de troubler l’ordre public » à l’issue d’un procès expéditif.

Il faut mettre un terme aux arrestations arbitraires d’opposants

Au moins 136 membres et sympathisants de l’opposition sont emprisonnés depuis septembre 2020 dans divers lieux de détention à travers le pays. Ils ont été arrêtés à la suite de la répression violente par les forces de l’ordre de manifestations pacifiques non autorisées. Nombre d’entre eux sont en détention provisoire et font l’objet de poursuites iniques devant des juridictions militaires non indépendantes.

Il faut rouvrir la procédure judiciaire concernant l’affaire Floribert Chebeya et Fidèle Bazana !

Dix ans après la mort de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, il est urgent de mettre un terme à l’impunité qui perdure dans cette affaire. L’arrestation du lieutenant-colonel Christian Ngoy, le 3 septembre 2020, constitue une occasion importante pour rouvrir la procédure judiciaire. Condamné à mort dans cette affaire, par contumace en juin 2011, Christian Ngoy a bénéficié durant neuf années de soutiens au sein du régime lui évitant toute arrestation. Il est aujourd’hui temps de relancer la procédure judiciaire et d’identifier, arrêter, juger et sanctionner l’ensemble des responsables impliqués dans ce double assassinat de défenseurs des droits humains, en particulier le général John Numbi, suspecté d’être le commanditaire des crimes et qui fait l’objet d’une nouvelle plainte depuis le 29 octobre 2020 pour recel de malfaiteurs.

Le défenseur Maati Monjib arrêté et détenu arbitrairement

Alors qu’il déjeunait le 29 décembre avec son ami journaliste et militant Abdellatif El Hamamouchi dans un restaurant du quartier Hassan à Rabat, huit policiers en civil descendus de deux voitures ont arrêté Maati Monjib et l’ont immédiatement embarqué, et cela sans qu’aucun mandat ne lui soit présenté ni qu’une convocation judiciaire lui ait été antérieurement notifiée.

Absence de résultats d’enquête concernant le décès en détention du journaliste Samuel Wazizi

Plus de quinze mois après la disparition forcée du journaliste Samuel Ajiekah Abuwe – connu sous le nom de Samuel Wazizi – les autorités camerounaises continuent à s’enfermer dans le silence sur les circonstances de sa détention et de sa mort, apprise début juin 2020. Selon la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL), le chef de l’Etat, Paul Biya, aurait reçu les résultats de l’enquête menée par la sécurité militaire. L’ACAT-France appelle la présidence de la République du Cameroun à rendre public le rapport d’enquête et ses conclusions.

Détention arbitraire de deux manifestants pacifiques mayas

Au Chiapas, une protestation pacifique contre une nouvelle implantation policière et militaire en territoire autochtone est durement réprimée. Plusieurs manifestants sont blessés et deux sont détenus arbitrairement, abusivement accusés de « rébellion ».