Cinq jeunes hommes meurent dans un commissariat de police

Dans la nuit du 10 au 11 mars 2024, cinq jeunes hommes sont décédés au sein du commissariat central de police Djoué à Brazzaville. Il est de la responsabilité des autorités congolaises, selon le droit international applicable, d’ouvrir une enquête indépendante et impartiale et de déterminer les circonstances ayant entraîné ces décès et les responsabilités éventuelles au sein de la police.

Il faut enquêter sur tous les décès par balles liés à des manifestations

Trop de citoyens guinéens meurent par balles dans des contextes de manifestations : au moins dix depuis le début de l’année 2024. Cela doit cesser. L’usage de la force létale par les agents d’application des lois fait rarement l’objet de réelles enquêtes et les auteurs de tirs mortels illégaux ne répondent quasiment jamais de leurs actes devant la justice guinéenne faute de volonté politique. Cela doit changer.

J’agis pour le respect des droits humains

Le 1er mai 2023 un groupe de travail du Conseil des droits de l’Homme se réunit pour l’Examen périodique universel de la France. L’occasion unique de partager notre bilan sur l’effectivité des droits humains en France.

Décès d’Armany Mayoukou en garde à vue

Trois jours après son arrestation arbitraire, Armany Mayoukou est mort en garde à vue au commissariat central de police de la Mfoa à Brazzaville, dans la nuit du 4 au 5 décembre 2022. Sa famille a été informée par un policier de manière anonyme. Ses parents ont mobilisé diverses connaissances pour obtenir la fiche de dépôt du corps de leur fils, à la morgue du centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, et s’y rendre. Ils y ont vu un corps torturé.

Il faut enquêter sur la mort d’un militant de la Lucha

Mumbere Ushindi alias Dodo, militant de 22 ans du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha), est décédé, le lundi 24 janvier 2022, à l’hôpital de Beni des suites d’une blessure par balle. Un agent des forces de défense et de sécurité congolaises (FDS) lui avait tiré une balle dans le ventre, presqu’à bout portant, dans le quartier Kanzuli, à Beni, au cours de la répression d’une journée « ville-morte » dénonçant l’insécurité dans la région. Il s’agit du troisième militant de la Lucha tué à Beni, en différentes occasions au cours des trois dernières années, par les balles d’agents des FDS.

Il faut enquêter sur les allégations de tortures !

Dans la nuit du 4 au 5 novembre 2021, six hommes – dont Brandon Keurtys Eleck, 26 ans, Guilliano Pernel Loubaki, 35 ans, Guira Hyppolite Doukoro, 47 ans, Arnaud Mondzola Embouet, 32 ans – sont morts au sein du Commandement territorial des forces de police de Brazzaville, l’ex-Commissariat central. Ils étaient sous mandat de dépôt, sous la surveillance de la police congolaise. Jusqu’à ce jour, aucune enquête n’a été menée par les autorités congolaises compétentes pour établir les faits et les responsabilités dans ce nouveau drame lié à l’usage routinier de la torture dans le pays.

La criminalité se combat par le droit, non par les violations !

En République du Congo, la lutte contre la criminalité et le banditisme menée par les autorités se fait au détriment du droit par des violations : exécutions sommaires, disparitions forcées, tortures, arrestations arbitraires… Des associations congolaises alertent depuis des mois sur la dérive répressive des forces de l’ordre avec la responsabilité des autorités publiques. Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent certaines de ces exactions.

À quand une commission d’enquête sur la répression d’octobre 2015 ?

Il y a six ans, en octobre 2015, au moins 5 personnes étaient tuées et des dizaines d’autres blessées, par les balles d’éléments des forces de défense et sécurité congolaises, à Brazzaville et Pointe-Noire lors de la répression de manifestations de l’opposition. Jusqu’à ce jour, malgré les promesses d’enquête indépendante, les autorités congolaises n’ont pas mis en place les conditions permettant d’établir la vérité sur ces évènements.