Mépris de la dignité des Sahraouis et iniquité de la justice marocaine
Privation de sommeil, d’eau et de nourriture. Violences sexuelles profondément humiliantes. Coups de pieds et coups de poing sur l’ensemble du corps. Insultes… Tous les moyens ont été bons pour affaiblir physiquement et psychologiquement les 24 militants sahraouis arrêtés dans le cadre du démantèlement du camp de Gdeim Izik en 2010. Ce démantèlement s’est déroulé dans la violence, faisant des morts et de nombreux blessés parmi les Sahraouis et les forces de sécurité. Après des jours de supplice en garde à vue, les 24 militants ont tous fini par signer des aveux sur la base desquels ils ont été condamnés par un tribunal militaire en 2013, à l’issue d’un procès outrageusement inéquitable. Malgré l’appel, 19 des accusés ont été condamnés une deuxième fois à de lourdes peines en juillet 2017, toujours sur la base de leurs aveux forcés.
Des crimes de guerre avérés
Le Sahara Occidental, reconnu par les Nations Unies comme un territoire non-autonome, est occupé illégalement par le Maroc depuis 1975. Depuis, le Royaume intensifie sa colonisation du territoire, en exploite allègrement les ressources naturelles et porte quotidiennement atteinte aux libertés fondamentales des Sahraouis. En tant que territoire occupé, le Sahara Occidental est régi par le droit international humanitaire, autrement nommé le droit de la guerre. Tortures, procès inéquitables, détention des accusés sur le territoire du Maroc, puissance occupante, sont autant de violations graves du droit international humanitaire perpétrées à l’encontre des prisonniers de Gdeim Izik. Engagée depuis longtemps pour la libération des prisonniers sahraouis, l’ACAT se bat désormais pour que la communauté internationale reconnaisse ces agissements pour ce qu’ils sont : des crimes de guerre !
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