• Actualité

Je demande la libération immédiate de Xu Zhiyong.

  • Détention arbitraire

Xu Zhiyong est cofondateur du centre d’aide juridique Open Constitution Initiative et du Nouveau mouvement des citoyens, une ONG de défense des droits civils. Lorsque la répression contre les participants à la réunion commence, Xu Zhiyong se cache tout en publiant le 4 février 2020 un article dans lequel il critique la gestion de la crise du coronavirus par le président Xi Jiping qu’il appelle à démissionner.

Le 15 février 2020, il est arrêté et sa famille est informée qu’il est placé en « surveillance résidentielle dans un lieu désigné » par le bureau de la sécurité nationale de Pékin. Ses proches n’en savent pas plus. Sous ce statut, les autorités peuvent le détenir pendant six mois, dans n’importe quel lieu choisi par la police, sans obligation d’indiquer où il se trouve, et lui refuser l’accès à un avocat. Le refus durera un an, jusqu’en janvier et février 2021. Il confie alors à son avocat avoir été soumis à des actes de torture lors de sa détention au secret.

Pour mémoire, c’est en juin 2020 que la police rend officielle son arrestation. En novembre, le Procureur informe la famille que la période d’instruction est prolongée de deux mois car il risque une peine supérieure à 10 ans de prison. Cette situation perdure jusqu’au mois d’août 2021 quand lui et l’avocat Ding Jiaxi sont officiellement inculpés. Toutefois, ils n’ont pas accès à l’acte d’accusation tout de suite, leurs avocats ayant été contraints de s’engager à ne pas révéler le contenu de celui-ci. Rendu public, il énonce clairement que Xu « devrait être tenu pénalement responsable du crime de subversion du pouvoir de l’État ». Considéré comme récidiviste, il avait déjà été condamné à quatre années d’emprisonnement en 2013, il risque une peine extrêmement lourde, allant jusqu’à la perpétuité.

Le 2 mars 2021, le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies, saisi de sa situation, qualifiait sa détention d’arbitraire et estimait qu’au regard des circonstances de cette affaire, la seule réponse envisageable était sa libération immédiate.

Xu Zhiyong est détenu depuis près de deux ans, dont six mois en surveillance résidentielle et le reste au centre de détention du canton de Linshu, connu pour soumettre les détenus à des conditions de détention particulièrement difficiles. Dans un échange récent avec son avocat rendu public le 21 octobre 2021, il explique que « c’est peut-être l’endroit le plus pauvre de la planète. Nous sommes autorisés à sortir moins de 20 minutes à l’extérieur chaque jour. »

Partager l'article :

S'abonner à la newsletter.

Les dernières actualités.

Les actions que nous menons avec vous au quotidien permettent de changer des vies.

Pour la vie de chacun, nous pouvons tous agir ! 

Disparu depuis septembre 2024, Robert Gam, opposant tchadien, a été libéré après huit mois de détention secrète. Une victoire pour les droits humains, dans un contexte politique toujours répressif au Tchad.
Le Conseil d’État a reconnu l’illégalité de la discrimination dont étaient victimes certains demandeurs d’asile dans la prise en charge de leurs frais de transport. Aux côtés de la CFDA et des autres associations requérantes, l’ACAT-France se félicite de cette avancée en faveur d’un accès équitable à la procédure d’asile.
Pour la première fois, un président colombien reconnaît publiquement la responsabilité de l’État dans les violations des droits humains commises à l’encontre de la Communauté de Paix de San José de Apartadó. Une étape majeure pour la mémoire, la justice et la paix.