NOUVEAU : Don par SMS

Vous pouvez désormais faire un don par SMS à l’association en envoyant au 92 030 le mot-clé ACAT5 pour 5€, ACAT10 pour 10€, ACAT15 pour 15€, ou ACAT20 pour 20€.
  • Actualité

Je demande justice et réparations pour les victimes de Kisangani.

  • Justice et impunité

Un conflit meurtrier pour le contrôle de Kisangani

La seconde guerre du Congo débute en 1998 et voit s’affronter sept pays africains jusqu’en 2003. Une partie importante de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est contrôlée par des groupes rebelles congolais et leurs alliés étrangers. La ville de Kisangani, située dans la province Orientale, occupe une position militaire stratégique au carrefour du fleuve Congo et des rivières Tshopo et Lindi. Elle abrite aussi un commerce lucratif de diamants et d’or.

En août 1999, la crise entre le Rwanda et l’Ouganda pour le contrôle de Kisangani dégénère en conflit ouvert. Les militaires de l’Armée patriotique rwandaise (APR) et les Forces de défense du peuple ougandais (Uganda Peoples Defence Forces, UPDF) font usage d’armes lourdes dans des zones très peuplées provoquant des morts et des blessés civils. En mai 2000, la tension monte d’un cran et le 5 mai, des combats à l’arme lourde causent de nouveau la mort de civils. Entre le 5 et le 10 juin 2000, c’est la « guerre des six jours » : les deux camps se livrent à des « attaques indiscriminées à l’arme lourde, tuant entre 244 et 760 civils et en blessant plus de 1 000 » indique le rapport Mapping des Nations unies. Les associations locales parlent de plus de 1 000 morts et de 6 600 obus tirés, provoquant la destruction d’au moins 800 bâtiments, dont la cathédrale. Des milliers de personnes fuient la ville.

Lutter contre l’oubli

Vingt et un ans plus tard, de nombreux blessés vivent avec un handicap physique et psycholo gique ; d’autres ont perdu des membres de leurs familles et vivent avec ce traumatisme ancien. Des dirigeants congolais, dont certains sont en poste aujourd’hui, ont participé et tiré parti de ces affrontements. Les stigmates de cette guerre restent visibles dans la ville, sans que les autorités n’aient, jusqu’à ce jour, édifié le moindre mémorial pour les victimes de ces crimes de guerre. Des collectifs de victimes se mobilisent pour que ce drame soit officiellement reconnu et pour obtenir justice et réparations.

Le cinéaste Dieudonné Hamadi, dans son film En route pour le milliard lutte contre l’amnésie et met en lumière le combat de ces victimes. Ce documentaire, plusieurs fois primé, dont l’ACAT-France est partenaire, sort en salles le 29 septembre 2021. Après des décennies de déni et de silence, il est temps que la reconstruction et la réhabilitation adviennent pour Kisangani et ses habitants.

Je télécharge la lettre d'interpellation.

Partager l'article :

S'abonner à la newsletter.

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Merci, votre inscription est confirmée.

Les dernières actualités.

Les actions que nous menons avec vous au quotidien permettent de changer des vies.

Pour la vie de chacun, nous pouvons tous agir ! 

L’ACAT-France lance un nouveau moyen de soutien pour faciliter l'engagement citoyen : le don par SMS. En envoyant au 92030 le mot-clé ACAT suivi du chiffre 5,10,15 ou 20 selon le montant du don souhaité, chacun peut contribuer en quelques secondes à la lutte contre la torture en quelques secondes seulement. 
Dans le monde - Depuis la levée du moratoire en 2024, plus de 300 condamnations à mort ont été prononcées en République démocratique du Congo, dont celle de l’ancien président Joseph Kabila. Cette reprise des sentences capitales ravive les tensions politiques et fait douter de l’indépendance de la justice congolaise.
À l’approche de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, l’ACAT-France alerte sur la dégradation persistante des droits humains au Cameroun. L’ONG appelle à une action internationale face à la répression politique et à la restriction de l’espace civique.