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Les femmes sont confrontées à une réalité dévastatrice. Partout dans le monde, elles sont plus vulnérables aux violations des droits humains en raison d’injustices systémiques profondément enracinées. Cette vulnérabilité découle non seulement de leur sexe, mais aussi de l’inégalité structurelle et des discriminations qu’elles subissent quotidiennement.
Elles sont victimes de violences physiques et psychologiques, de discriminations sociales et économiques. Leur accès à la justice, aux ressources et à l’éducation est fréquemment limité, et dans de nombreuses régions, elles sont réduites au silence par la peur, l’oppression, et le contrôle.
Les femmes qui défendent les droits humains, qui s’élèvent contre l’injustice, sont particulièrement exposées. Elles risquent leur vie pour défendre des principes universels, et pourtant, elles sont trop souvent des cibles faciles de répression, de torture et d’intimidation. Elles sont menacées, emprisonnées et parfois tuées simplement parce qu’elles osent revendiquer la dignité et l’égalité.
Nous devons agir maintenant, avec solidarité et détermination, pour mettre fin à ces profondes inégalités. Nous avons la responsabilité collective de soutenir ces femmes qui luttent pour les droits, et de les protéger.
Il nous appartient d’être la voix de celles qui n’ont pas la chance de se faire entendre. Ensemble, nous pouvons lutter contre ces injustices !
Kenia Hernández est une défenseure indigène des droits de l’Homme, prisonnière politique et harcelée judiciairement par les autorités mexicaines.
Depuis 2020, Kenia Hernández est privée de liberté pour des délits fabriqués dans le but de l’empêcher de manifester pour les droits des femmes indigènes.
Kenia Hernández a passé trois ans dans la prison de haute sécurité CEFERESO 16 dans l’État de Morelos, loin de sa famille, car le juge la considérait comme une femme dangereuse qui manifestait trop. Elle a subi les conditions précaires de cet établissement, y compris l’isolement, des conditions de santé déplorables et la violence de la part des travailleurs et des autorités.
Pakhshan Azizi est une journaliste, travailleuse sociale et militante kurde des droits humains. Elle a été arrêtée une première fois en 2009, à la suite d’un rassemblement d’étudiants kurdes à l’université de Téhéran, qui protestaient contre les exécutions politiquement motivées au Kurdistan, avant d’être libérée sous caution au bout de quatre mois.
Elle est arrêtée à son domicile en août 2023 et a subi des conditions de détention inhumaines, y compris des actes de torture pour obtenir des aveux forcés. Le 23 juillet 2024, elle a été à la peine de mort pour « rébellion armée contre l’État ». Son arrestation est en réalité liée non pas à des actes de rébellion mais à ses actions pacifiques en faveur des droits humains.
Pakhshan Azizi est en danger d’exécution à tout moment à la suite du rejet de son appel le 6 février 2025.
Depuis le 8 novembre 2024, la défenseure de l’environnement chilienne et figure emblématique de la lutte pour la protection des terres indigènes, Julia Chuñil, est portée disparue.
Elle a été la cible de menaces répétées de la part de puissants propriétaires fonciers de la région, qui cherchent à s’approprier les terres que Julia et sa communauté protègent avec détermination.
Son cas met en lumière les défis auxquels sont confrontés les leaders mapuches dans un contexte de violence et de mépris de la part des autorités, ainsi que l’absence de réponses adéquates de la part du gouvernement. La situation de Julia est emblématique des luttes plus larges pour l’autonomie et le respect des droits des peuples autochtones au Chili.
Sandra Muhoza, journaliste burundaise, a été condamnée en décembre 2024 à dix-huit mois de prison ferme, pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » ainsi qu’à trois mois de prison ferme pour « aversion raciale ».
Ces condamnations, dénoncées par la société civile et les organisations de journalistes, reposent sur des accusations fallacieuses et politiquement motivées.
Le cas de Sandra Muhoza est un exemple parlant des atteintes directes à la liberté d’expression et un signal alarmant pour tous les journalistes au Burundi. Cette affaire illustre à quel point la liberté de la presse reste gravement menacée dans le pays et que la justice, censée être indépendante, est instrumentalisée par le pouvoir exécutif pour museler les voix critiques.
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Je vous écris aujourd’hui pour vous exprimer ma profonde gratitude pour votre soutien indéfectible durant cette période difficile.
Votre mobilisation et votre engagement en faveur de ma libération ont été d’un soutien inestimable. Grâce à votre mobilisation , je peux à nouveau poursuivre mon combat pour l’amélioration des conditions de vie de ma communauté. Votre solidarité a été un réel réconfort moral durant ces 40 jours de détention. Je tiens à saluer le travail remarquable de toute votre équipe qui, sans relâche, œuvre pour la défense des droits humains.
Votre combat est le mien et je suis fière d’avoir pu compter sur vous. Mes plus sincères remerciements pour votre soutien indéfectible.
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Gloria Sengha, militante et défenseure des droits humains congolaise, initiatrice de la dynamique Tolembi pasi
L’ACAT-France mène des enquêtes poussées sur les cas de torture, traitements inhumains, cruels et dégradants, le non-respect des droits fondamentaux des personnes, et recueille des témoignages. S’appuyant sur ces preuves documentées, l’ACAT-France établit des rapports, alerte les médias, sensibilise l’opinion publique et porte un plaidoyer international pour améliorer la législation en matière de droits humains.
L’ACAT-France s’appuie sur son réseau de militants engagés, sur ses partenaires institutionnels et chrétiens afin de diffuser ses appels à la mobilisation (pétitions, appels urgents). Plus de 5 000 personnes agissent chaque semaine en faveur de victimes de graves violations des droits humains.
L’ACAT-France interpelle les autorités nationales ou internationales pour les saisir des cas de violations des droits humains qu’elle documente, par le biais de courriers, de pétitions, ou lors de sa participation à des rencontres de haut niveau.
Au-delà du plaidoyer et des appels à l’action, l’ACAT-France apporte un soutien psychologique aux défenseures, entretenant des correspondances avec elles, leurs représentants ou leur famille. Cet appui est tout aussi important pour qu’elles se sentent légitimées dans leur combat, et sachent qu’elles ne sont pas oubliées.
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