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  • Actualité

Des experts des Nations unies dénoncent la condamnation de quatre journalistes burundais.

  • Détention arbitraire

Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Egide Harerimana et Térence Mpozenzi sont injustement emprisonnés au Burundi pour avoir exercé leur métier de journalistes. Ils ont été condamnés à deux ans et demi de prison à l’issue d’un procès politique entaché d’irrégularités.

 

Le 30 janvier 2020, le Tribunal de grande instance de Bubanza a condamné Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Egide Harerimana et Térence Mpozenzi, journalistes du média indépendant Iwacu, à deux ans et demi de prison et à un million de francs burundais d’amende chacun (environ 480 euros) pour « tentative impossible d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État ». Ce procès, qui n’a duré que deux heures, n’a pas répondu aux exigences d’un procès équitable, ce qui rend la condamnation de ces personnes nulle et non avenue.

Ces quatre journalistes avaient été arrêtés le 22 octobre 2019 dans la province de Bubanza, sans base légale, alors qu’ils s’apprêtaient à couvrir les incidents violents, survenus la veille, impliquant des forces de défense du Burundi et des membres du groupe rebelle Red-Tabara.

Le 20 février 2020, des experts des Nations unies ont vivement critiqué cette condamnation de journalistes qui voulaient simplement exercer leur travail de collecte d’informations et ont appelé publiquement à leur libération.

Un mois auparavant, le 16 janvier 2020, le Parlement européen, avait adopté une résolution sur la liberté d’expression (2020/2502) au Burundi dans laquelle il invitait « les autorités burundaises à abandonner les charges retenues contre ces journalistes et à procéder à leur libération immédiate et inconditionnelle ».

 

Vous souhaitez vous mobiliser pour demander la libération des quatre journalistes d'Iwacu ?

 

– Téléchargez ce modèle de lettre, personnalisez-la avec vos coordonnées et adressez-la aux autorités burundaises.

– Partagez : Twittez, postez sur Facebook, faites-le savoir autour de vous !

 

CONTEXTE

 

Un procès entaché d’irrégularités

Le procès des quatre journalistes d’Iwacu est un exemple de l’instrumentalisation du système judiciaire par le régime au pouvoir dans le but d’étouffer la liberté d’expression de l’un des derniers médias qui parvient à garder son indépendance au Burundi malgré les pressions continues.

Selon la Justice, les journalistes ont manifesté l’intention de coopérer avec les rebelles bien que l’attaque ait précédé l'arrivée les journalistes. Les chefs d’inculpation ont donc été requalifiés de « tentative impossible » d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Cette requalification a été effectuée, au cours du procès, sans que les prévenus en soient informés. Ils n’ont donc par conséquent pas eu la possibilité de se défendre de cette nouvelle accusation, ce qui constitue une violation du droit à un procès équitable.

L’analyse des téléphones portables des quatre journalistes avait pourtant permis de démontrer qu’ils n’avaient jamais été en contact avec le groupe rebelle Red-Tabara. Les services de renseignements avaient seulement trouvé un message privé d’une des journalistes disant, sous forme de blague, à un autre journaliste de se rendre à Musigati pour « aider les rebelles ».

Iwacu, un média indépendant sous la pression du régime

Le groupe de presse Iwacu est l’un des derniers médias burundais à demeurer indépendant malgré les pressions des autorités en place pour contrôler l’information dans le pays. Depuis le début de la dernière crise politique majeure au Burundi, qui a débuté en avril 2015 lorsque le président Pierre Nkurunziza a décidé de se présenter à un troisième mandat d’affilé en violation des Accords de paix d’Arusha, de nombreux journalistes burundais ont été pris pour cibles dans le pays.

Après avoir été interrogé par la justice en décembre 2015, le fondateur et directeur d’Iwacu, Antoine Kaburahe, a fui le pays craignant pour sa sécurité. Depuis le 22 juillet 2016, le journaliste d’Iwacu Jean Bigirimana est porté disparu. Il aurait été arrêté par des agents du Service national de renseignements (SNR) dans la ville de Bugarama. Pour avoir fait des déclarations publiques au sujet de la disparition forcée de son mari, l’épouse de ce journaliste a reçu des menaces et a dû s’exiler à l’étranger. Nombre de journalistes indépendants et autres défenseurs des droits humains burundais ont fait de même ces cinq dernières années.

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