Logo du don par sms

NOUVEAU : Don par SMS au 92030

Vous pouvez désormais faire un don par SMS à l’association en envoyant au 92 030 le mot-clé ACAT5 pour 5€, ACAT10 pour 10€, ACAT15 pour 15€, ou ACAT20 pour 20€.
  • Bonne Nouvelle

Chen Qiushi enfin libre : après plus d’un an sans nouvelles, le journaliste-citoyen aurait retrouvé ses parents en septembre dernier.

  • Détention arbitraire
  • Disparitions forcées
  • Torture

Des déclarations extrêmement prudentes sur Chen Qiushi

Chen Qiushi est libre. C’est par une nouvelle vidéo mise en ligne par son ami Xu Xiadong, très connu dans le monde des arts martiaux et pour son engagement pour la démocratie, que la bonne nouvelle a été rendue publique. Chen a bien été libéré par les autorités chinoises et se trouve auprès de sa famille à Qingdao, où ils résident. Grâce aux vidéos qu’il a visionnées, Xiadong affirme qu’il est aujourd’hui en bonne santé, regrettant toutefois de ne pas pouvoir en dire plus. En effet, celui-ci est très prudent sur les informations qu’il est en mesure de partager : il doit lire un texte rédigé au préalable, afin d’éviter de mettre en danger Chen ou son entourage.

Le silence sous peine de poursuites

Car bien que libéré, Chen demeure en liberté surveillée et n’est pas autorisé à s’exprimer publiquement ni à entrer en contact avec d’autres personnes que sa famille proche. Il est autorisé à sortir de chez ses parents mais doit rester aux alentours. Il n’a pas pour le moment pas fait l’objet de poursuites, contrairement à d’autres citoyens chinois qui comme lui avaient fait le choix de révéler la gravité de la situation dans la ville de Wuhan début 2020, en dépit de la volonté des autorités chinoises. Le respect du silence sur les conditions de sa détention, tout comme sur ce qu’il a vu à Wuhan, pourrait bien être la condition posée au journaliste pour échapper à la prison.

Dans la vidéo, Xu Xiadong apporte des informations sur le parcours de Chen depuis son arrestation  à Wuhan le 6 février. Il est d’abord transféré à Tianjin où une enquête est ouverte contre lui. Il y aurait subi des mauvais traitements.  Dès septembre 2020, il est transféré à Qingdao, où vivent ses parents. C’est là qu’il est placé sous résidence surveillée, une mesure qui devrait s’appliquer jusqu’à l’automne, le laissant sous la crainte de poursuites s’il devait prendre la parole ou diffuser des informations que le pouvoir chinois ne souhaite pas voir dévoilées. Toujours selon son ami, grâce aux soins prodigués par ses parents, sa santé s’est aujourd’hui améliorée.

Le lourd tribut des défenseurs des droits humains et lanceurs d’alerte en Chine

Lors de la dernière session du conseil des droits de l’Homme qui s’est tenu à Genève en mars dernier, la Haut-commissaire Michèle Bachelet, rappelait au sujet de la situation en Chine : « (…) Les droits fondamentaux et les libertés civiques continuent d'être restreints au nom de la sécurité nationale et de la réponse au COVID-19. Les militants, avocats et défenseurs des droits humains – ainsi que certains ressortissants étrangers – font face à des accusations criminelles arbitraires, à la détention ou à des procès inéquitables »

À l’instar de Chen Qiushi, d’autres citoyens chinois ont cherché à documenter ce qu’il se produisait à Wuhan, malgré les risques encourus. Fang Bin, Li Zehua et Zhang Zhan ont eu à subir la répression des autorités chinoises pour avoir simplement voulu informer les citoyens sur la réalité de la tragédie qui s’y jouait. Tous ont été arrêtés à Wuhan et transférés à des centaines de kilomètres. Mais leur sort, soumis à l’arbitraire des autorités, diffère.

Li Zehua, journaliste-citoyen qui démissionna pour aller couvrir les évènements de Wuhan, dont la disparition de Chen Qiushi, fut lui aussi arrêté et maintenu au secret durant deux mois. C’est par une vidéo postée sur ses réseaux sociaux que Li réapparait à la fin du mois d’avril 2020, affirmant avoir été bien traité et être libre de ses mouvements. Beaucoup ont douté de la sincérité de ces déclarations.

Zhang  Zhan, arrêtée à Wuhan, est immédiatement transférée à Shangai. Elle est condamnée en décembre 2020 à quatre ans de prison. Son procès est organisé entre noël et le nouvel an, pour éviter d’attirer l’attention. Elle y apparait sur une chaise roulante, extrêmement affaiblie.

Quant à Fang Bin, il reste disparu à ce jour. Lui seul était originaire de Wuhan. L’ACAT, toujours mobilisée pour obtenir sa libération, continue de plaider auprès des autorités et de lancer des appels à mobilisation.   

Partager l'article :

S'abonner à la newsletter.

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Merci, votre inscription est confirmée.

Les dernières actualités.

Les actions que nous menons avec vous au quotidien permettent de changer des vies.

Pour la vie de chacun, nous pouvons tous agir ! 

À l’occasion de sa campagne annuelle d’appel à dons, l’ACAT-France réaffirme son engagement contre la torture et les violences commises par les États à travers le monde. Autour du thème « Silence, on torture » , elle explore comment des contextes de plus en plus répressifs peuvent coûter jusqu’à la vie de celles et ceux qui essayent […]

À l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort 2025, plusieurs organisations, dont l’ACAT-France, ont interpellé le président de la RDC. Elles appellent à rétablir un moratoire sur les exécutions et à avancer vers l’abolition totale de la peine capitale.

L’Avent marque un temps d’espérance et une période d’anticipation d’une meilleure réalité, d’un meilleur monde. Néanmoins, nous savons aussi que, dans ce monde, beau mais brisé, des violations des droits fondamentaux abondent. La dignité des femmes et des hommes à travers le monde est remise en cause. Pour nous chrétiens qui défendons les droits humains, […]

  • Détention arbitraire
  • Disparitions forcées
  • Peine de mort
  • Torture