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Bonne nouvelle : en Iran, la peine de mort de Sharifeh Mohammadi commuée en peine de prison.

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Photo privée

La peine de mort prononcée contre la défenseure des droits iranienne Sharifeh Mohammadi a été commuée en une peine de 30 ans d’emprisonnement. L’ACAT-France salue cette décision mains continue de dénoncer une condamnation inique.

Le 29 octobre 2025, la justice iranienne a remplacé la sentence capitale de Sharifeh Mohammadi par une peine dite de « premier degré », soit 30 ans d’emprisonnement, a indiqué son avocat, Amir Raisian, sur le réseau X. Une décision met fin à la menace immédiate d’exécution qui pesait sur cette militante des droits du travail.

Une détention arbitraire suivie d’une condamnation inique

Sharifeh Mohammadi, syndicaliste et défenseure des droits humains, avait été arrêtée le 5 décembre 2023, accusée d’appartenir au parti Komala, un groupe kurde sécessionniste basé en Irak et considéré comme organisation terroriste par Téhéran. Elle avait été condamnée à mort en juillet 2024 pour « baghi » (rébellion), aux côtés des militantes Pakhshan Azizi et Varisheh Moradi, selon plusieurs organisations de défense des droits humains.  En octobre 2024, la Cour suprême iranienne avait annulé cette condamnation et ordonné un nouveau procès. Durant sa détention, elle a rapporté avoir subi des interrogatoires sous la torture, des pressions pour signer des aveux forcés et une absence d’accès à un avocat pendant plusieurs mois.

Poursuivre la mobilisation

L’ACAT-France se réjouit que la vie de Sharifeh Mohammadi ne soit plus directement menacée, saluant une victoire importante obtenue grâce à la mobilisation de ses militant(e)s depuis 2024, notamment lors des campagnes d’action de 2024 et 2025 ainsi que durant la Nuit des Veilleurs 2025.

Malgré cette avancée, l’ACAT-France continue de demander l’annulation pure et simple de sa condamnation, estimant que l’accusation de rébellion est injuste et vise à faire taire les voix dissidentes en Iran.  Si ce verdict constitue une victoire, la mobilisation ne doit pas faiblir. Nous réaffirmons notre engagement à soutenir Sharifeh Mohammadi jusqu’à sa libération et l’obtention d’une justice pleine et entière.

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