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  • Communiqué

Appel à la libération immédiate de Zhang Zhan et à la fin de l’acharnement judiciaire à son encontre.

  • Détention arbitraire
  • Disparitions forcées
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Photo privée | modifications ACAT-France

Communiqué de presse – Paris, le 17 décembre 2025

L’ACAT France exprime sa profonde préoccupation à la suite de la seconde condamnation à quatre années d’emprisonnement de la journaliste et ancienne avocate chinoise Zhang Zhan prononcée le 19 septembre 2025.

Zhang Zhan, figure emblématique de la défense des droits humains en Chine, a été arrêtée une première fois en mai 2020 après s’être rendue à Wuhan afin de documenter de manière indépendante la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 et les conditions du confinement imposées à la population. Par son travail journalistique, elle a fourni des informations essentielles sur la réalité des restrictions et leurs conséquences sur les droits fondamentaux.

Elle a été condamnée pour « provocation et trouble à l’ordre public » et détenue pendant quatre ans dans des conditions contraires aux normes internationales relatives au traitement des personnes détenues. Durant sa détention, Zhang Zhan avait entamé une grève de la faim totale pour dénoncer l’injustice de sa condamnation. Elle avait été nourrie de force et maintenue les mains entravées pendant six mois, actes constitutifs de mauvais traitements et de torture au regard du droit international.

Après avoir purgé sa peine, Zhang Zhan avait été libérée en mai 2024. Bien que l’ACAT France se soit réjouie de cette libération, elle a également appelé à la plus grande vigilance quant à sa situation. Cependant, en août 2024, seulement quelques mois après sa libération, Zhang Zhan a de nouveau été arrêtée et placée en détention, sur la base d’accusations vagues de « provocation aux querelles et aux troubles ».

Selon le jugement rendu le 19 septembre 2025, Zhang Zhan aurait, entre juin et août 2024, publié sur les plateformes X et YouTube « une grande quantité de fausses informations », jugées insultantes, comme portant atteinte à l’image de la nation et causant de graves troubles à l’ordre public. Le tribunal de Shanghai a estimé que la diffusion d’informations critiques à l’égard du gouvernement chinois suffisait, en elle-même, à caractériser un trouble grave à l’ordre public. Il a en outre retenu la récidive pour justifier une peine particulièrement sévère, la condamnation intervenant moins de cinq ans après la première.

Zhang Zhan a ainsi été condamnée à quatre ans d’emprisonnement sur le fondement de plusieurs dispositions du Code pénal chinois faisant référence au trouble à l’ordre public ainsi que des dispositions spéciales relatives à l’utilisation des réseaux d’information pour « insulter ou intimider autrui », ce qui constitue une instrumentalisation du motif de la protection de la sécurité nationale pour entraver la liberté d’expression.

Sa condamnation est, par conséquent, uniquement fondée sur l’exercice de son droit à la liberté d’expression et la liberté de la presse consacré à l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et protégé par l’article 19 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP) dont la Chine est partie. La criminalisation répétée de ses activités journalistiques illustre une volonté claire de réduire au silence une voix indépendante et critique et constitue, en ce sens, un acharnement judiciaire. Par conséquent, sa détention doit être regardée comme une détention arbitraire en violation de l’article 9 du PIDCP.

L’ACAT France demande la libération immédiate de Zhang Zhan et la fin de toute forme d’acharnement judiciaire à son encontre.

Nous exhortons les autorités chinoises à :

  • La Libérer immédiatement.
  • Mettre fin à toute forme d’acharnement judiciaire à son encontre.
  • Respecter leurs obligations internationales en matière de droits humains, notamment la liberté d’expression et la protection des journalistes.

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