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Gabon
Bonne nouvelle

Libération de Jean-Rémy Yama !

Le syndicaliste Jean-Rémy Yama a été libéré de prison le 5 septembre 2023 moins d’une semaine après le coup d’État ayant déposé Ali Bongo, le 30 août 2023, après des élections présidentielles une nouvelle fois frauduleuses. Le nouvel homme fort du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, ancien chef de la garde républicaine et dorénavant président du Comité de transition et de la restauration des institutions, avait pris l’engagement de libérer les prisonniers d’opinion dans le pays.
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Jean-Rémy Yama, Président de Dynamique unitaire, la plus importante coalition syndicale du Gabon, et membre actif de Tournons la Page (TLP-Gabon) avait été arrêté à l’aéroport international de Libreville, le 27 février 2022 alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour Dakar, au Sénégal, où il devait recevoir des soins médicaux.

Une détention arbitraire

Le 2 mars 2022, il avait été placé en détention provisoire à la prison centrale de Libreville pour « escroquerie, abus de confiance et détournements de fonds » dans une affaire de marché public passé entre la société immobilière dont il était cogérant (SCI Serpentin) et l’État gabonais.

Pour ses avocats et ses soutiens au niveau de la société civile, sa détention n’avait pas de justification judiciaire : il était considéré comme un prisonnier politique, arbitrairement détenu pour ses opinions politiques et ses activités pacifiques en faveur de la promotion de l’alternance politique démocratique au Gabon.

L’ACAT-France appelait à sa libération

L’ACAT-France se réjouit de la libération de Jean-Rémy Yama. Cette bonne nouvelle est un signal fort qui doit désormais être conforté par le respect effectif de ses droits.

« La libération de Jean-Rémy Yama est un signe encourageant. Au-delà du symbole que cette libération représente, il est important qu’il puisse être lavé de tout soupçon dans une procédure judiciaire inique qui avait vraisemblablement pour but de l’empêcher de mener pacifiquement ses activités en faveur de la démocratie au Gabon. Il est important de rappeler qu’il avait déjà subi une détention arbitraire lors de la précédente présidentielle en 2016. La justice gabonaise doit faire son travail de manière indépendante et impartiale et rendre le droit. »

– Clément Boursin, responsable programmes et plaidoyer Afrique de l’ACAT-France.

L'ACAT-France redemande la libération de tous les prisonniers d'opinion et les prisonniers politiques, le respect de leurs droits à un procès équitable et des garanties contre tout risque d'abus contre leur dignité ou leur intégrité physique ou morale.

Pour aller plus loin.

> « Détention arbitraire d'un syndicaliste », appel à mobilisation du 4 janvier 2023.

> « Voyage en Afrique centrale : et les prisonniers d'opinion, Monsieur Macron ? », notre campagne de soutien aux prisonniers d'opinion en Afrique centrale.

> « Jean-Rémy Yama », son portrait pour la Nuit des Veilleurs 2023.

 

 

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