Une fois de plus, cinq membres de Dynamique Citoyenne – un réseau d'organisations de la société civile – se sont déplacés au tribunal de Première Instance de Yaoundé, le 9 décembre 2020, pour assister à leur procès. Une fois de plus, l’audience a été reportée... Cela fait plus de 30 fois depuis leur arrestation, il y a cinq ans, que le procès est continuellement ajourné. Il ne s’agit ni plus ni moins d’un harcèlement judiciaire mené par les autorités camerounaises en vue de restreindre leurs activités légitimes de promotion des principes démocratiques au Cameroun en usant de la crainte d’une condamnation à des peines de prison. Tant que ces militants de la société civile feront l’objet de poursuites iniques pour « manifestation illégale et rébellion simple » pour avoir simplement tenu un atelier de travail, ils demeureront à la merci d’une condamnation qui peut tomber à tout moment.