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Libres d'informer : défendons les journalistes contre la torture !

Derrière les murs des prisons, dans les sous-sols du pouvoir, à l’abri des regards, des hommes et des femmes sont séquestrés, humiliés, affamés, battus afin de briser leur volonté de défendre un droit fondamental : la liberté d’expression et d’information. À l'occasion de la journée internationale de soutien au victimes de la torture le 26 juin, soutenons celles et ceux qui, pour avoir simplement exercé leur droit fondamental, sont victimes des pires injustices dans leur pays.
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Le 28 / 06 / 2022

Journalistes, ils sont aussi féministes, activistes ou simplement engagés dans la promotion d’une information libre. Ils s’appellent Huang Xuequin, Tsi Conrad ou encore Le Huu Minh Tuan. Ils sont chinois, camerounais, vietnamien. Les tortionnaires veulent les faire taire.

À l’occasion de la Journée Internationale des Nations unies pour le soutien aux victimes de la torture, l'ACAT-France lance une toute nouvelle campagne intitulée "Libres d'informer" pour : 

 
  • dénoncer le sort qui leur est réservé,
  • mobiliser le plus grand nombre,
  • exiger leur libération,
  • faire cesser la torture partout où elle est encore pratiquée.

La liberté d'expression, un droit fondamental encore largement  bafoué dans le monde

Dans toutes les régions du monde, des citoyens, des journalistes ou des défenseurs des droits humains sont surveillés, arrêtés, battus ou menacés, simplement pour avoir exprimé des idées ou un point de vue, pour avoir manifesté, ou cherché ou diffusé des informations.

Or, la liberté d’expression est  un droit essentiel qui permet aux sociétés et aux individus de s'émanciper et de faire valoir d’autres droits. C’est donc un levier pour promouvoir et défendre l’ensemble des droits humains. 

En Chine, au Cameroun et au Vetnam, où l'ACAT-France  intervient, ce droit est très vivement réprimé. Notre campagne met en évidence trois cas de journalistes soutenus par notre association, arrêtés et séquestrés au seul motif de leur engagement et exercice de leur métier.  Nous ne pouvons pas rester indifférent ! 

Trois journalistes victimes de la répression : l'ACAT-France les soutient !

Le 19 septembre 2021,  en Chine, la journaliste Huang Xueqin est enlevée par la police, alors qu’elle s’apprête à se rendre le lendemain au Royaume-Uni pour y poursuivre ses études. Elle est accusée « d’incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat », suite à de nombreux rassemblements privés auxquels elle a participé.

Au Vietnam, Le Huu Minh Tuan est un journaliste membre de l’Association des journalistes indépendants du Vietnam (IJAVN), organisation de la société civile créée en 2014 qui promeut le droit à la liberté d’expression, à la liberté de la presse et à la liberté d’association.  Le Huu Minh Tuan a été arrêté le 12 juin 2020 par la police d’Ho Chi Minh City, après plusieurs mois de menaces et d’intimidations de la part du bureau de la sécurité publique, le renseignement intérieur vietnamien. ;Le 5 janvier 2021, le tribunal populaire de la ville d’Ho Chi Minh a déclaré Le Huu Minh Tuan coupable de “propagande anti-Etat” au motif de l’article 117 du Code pénal vietnamien. À la fin d’une audience ayant duré moins de quatre heures, il est condamné à une peine de 11 ans de réclusion. Il purge désormais sa peine à la prison de Chi Hoa.

Tsi Conrad est un journaliste camerounais de 35 ans, vivant à Bamenda, ville située dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Dans le cadre de son travail, il a suivi les premières manifestations de mécontentement de populations anglophones en octobre 2016 et les répressions qui s’en sont suivies par les forces de l’ordre. Le 8 décembre 2016, il est arrêté par des militaires alors qu’il filmait une nouvelle manifestation au cours de laquelle des policiers avaient tiré à balles réelles. Au cours de son interrogatoire, il est menacé de mort, battu avec des ceintures et des bâtons sur la plante des pieds. Sous la torture, il signe de faux aveux  qui lui valent, le  25 mai 2018, d'être reconnu coupable « d’hostilités à la patrie, sécession, propagation de fausses informations, révolution, insurrection, outrage aux organismes et fonctionnaires publics, résistance, terrorisme» . Il est condamné à 15 ans de prison. 

Pour ces trois jouranlistes détenus de façon totalement arbitraire, l'ACAT-France se mobilise pour que justice soit enfin rendue. Aidez-nous à continuer de nous battre pour obtenir leur libération. Aidez-nous à poursuivre nos actions pour défendre les droits humains ! Sans votre soutien, rien n'est possible.

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