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Salah Hamouri, à nouveau placé en détention administrative.

  • Détention

Les forces de sécurité israélienne ont à nouveau placé en détention administrative Salah Hamouri pour une durée de trois mois reconductible alors qu’il est toujours sous la menace d’une expulsion de sa terre natale en raison de la révocation de sa résidence à Jérusalem.

Lundi 7 mars 2022, au petit matin, environ 25 membres des forces de sécurité israélienne ont pénétré de force dans la résidence de Salah Hamouri à Kufr Aqab dans le nord de Jérusalem. Plusieurs téléphones portables ont été saisis ainsi que son ordinateur portable. Il a d’abord été transféré à la prison d’Ofer située près de Ramallah en Cisjordanie avant d’être conduit au centre d’interrogation Al-Moscobiyeh des services de sécurité intérieure israéliens à Jérusalem. Le 9 mars, le tribunal militaire israélien basé à Ofer prolonge de 48 heures sa détention puis, le 10 mars 2022, le commandant militaire israélien ordonne la détention administrative de Salah pour une durée de quatre mois sans charge ni jugement, avant de modifier l’ordre le 13 mars en réduisant la durée de détention à trois mois.

Selon l’ONG Addameer, le fait qu’il ait été présenté devant le tribunal militaire d’Ofer et que sa détention administrative ait été ordonnée par le commandant militaire israélien semble indiquer que les autorités israéliennes ne considèrent plus Salah comme titulaire d’un permis de résidence à Jérusalem. En effet, la ministre de l’Intérieur, Ayelet Shaked, avec le ministre de la Justice et le procureur général ont officialisé la décision de révocation de son permis de résidence à Jérusalem le 18 octobre 2021. La Cour suprême israélienne doit encore étudier un recours déposé contre cette décision. Si cette révocation est confirmée, Salah Hamouri pourrait être expulsé du territoire où il est né sans possibilité de pouvoir y retourner. Né à Jérusalem, ville dont la partie orientale a été annexée par l'État d’Israël en 1967, Salah Hamouri n'a pas la citoyenneté israélienne ni palestinienne mais un permis de résidence permanente à Jérusalem.

Déjà incarcéré entre 2005 et 2011, il avait été arrêté en août 2017 et mis en détention administrative pendant 13 mois avant d’être libéré en septembre 2018. La raison de cette détention de 2017 à 2018 demeure confidentielle, comme c’est pratiquement toujours le cas pour les détentions administratives. Ce régime de détention est particulièrement critiqué car il permet à Israël de priver de liberté des personnes sans inculpation, ni procès pendant plusieurs mois et est renouvelable indéfiniment, sans avoir à notifier les raisons. De plus, beaucoup de détenus ne peuvent pas recevoir de visite de leurs proches voire parfois de leurs avocats.

Vous souhaitez vous mobiliser pour la libération de Salah Hamouri et empêcher son expulsion ?

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