Incarcérations massives, tortures et mauvais traitements
Depuis 2017, des centaines de milliers de musulmans, notamment des Ouïghours et des Kazakhs, sont internés dans des camps par les autorités chinoises. Les conditions de vie y sont sévères et inhumaines, avec un contrôle rigoureux de la vie quotidienne. Les détenus subissent des traitements cruels, tels que l’internement arbitraire, les tortures, les séances de propagande et les persécutions religieuses. Ces actions, justifiées par la lutte contre le « terrorisme » et la « transformation par l’éducation », visent à éradiquer les traditions culturelles et religieuses pour forger une identité nationale homogène. Les internés sont soumis à un endoctrinement forcé pour renoncer à leur foi et culture, tout en étant surveillés. Les témoignages d’anciens détenus révèlent des pratiques de torture systématiques, comme l’utilisation de la « chaise du tigre », infligeant des souffrances physiques et psychologiques. Un rapport de l’ONU du 27 août 2024 a confirmé l’ampleur de ces violations, qualifiant ces détentions de potentiels crimes contre l’humanité.
Persécution religieuse
L’État chinois met en œuvre un système de surveillance omniprésent, rendant la vie des musulmans du Xinjiang insupportable. Les autorités interdisent toute pratique religieuse et détruisent des sites culturels, dissimulant ces violations au monde extérieur.
À l’étranger, la persécution des Ouïghours s’intensifie. En Thaïlande, 48 d’entre eux, emprisonnés depuis 2014, risquent d’être renvoyés en Chine. Leur seul crime est d’avoir transité par l’Asie du Sud-Est pour fuir les persécutions. Bangkok aurait cédé à la pression de Pékin. Face à la menace d’un renvoi forcé, ces Ouïghours ont entamé une grève de la faim le 10 janvier 2025, selon l’ONG Human Rights Watch. Le 22 janvier 2025, face à la pression internationale, la Thaïlande a nié l’expulsion imminente de ces 48 Ouïghours. La situation au Xinjiang appelle à défendre les droits humains et protéger les identités culturelles et religieuses de ces minorités. Mobilisons-nous !
Mise à jour du 10/03/2025 : Malgré ces affirmations, le 27 février, à 2h14 du matin, plusieurs camions aux fenêtres recouvertes de ruban adhésif noir ont quitté le centre de détention pour immigrants de Suan Phlu, à Bangkok, où plus de 40 hommes ouïghours étaient retenus. Plus tard dans la journée, le vice-Premier ministre et ministre de la Défense thaïlandais, Phumtham Wechayachai, a confirmé aux médias que ces Ouïghours avaient été renvoyés en Chine.