L’ACAT-France se réjouit de la libération survenue dans la nuit du 3 au 4 juin 2025 de Robert Gam, Secrétaire général du Parti socialiste sans frontières (PSF), porté disparu depuis septembre 2024. Enlevé en pleine journée à N’Djamena, puis détenu au secret par l’Agence nationale de sécurité de l’État (ANSE), Robert Gam a enfin retrouvé sa liberté et ses proches. Il a été relâché sans aucune explication officielle, après plus de huit mois de détention arbitraire, sans inculpation ni procès. Cette libération, bien que tardive, constitue une victoire essentielle pour la défense des droits humains et de l’État de droit au Tchad.
Une mobilisation déterminante de la société civile
Dès la disparition de Robert Gam le 20 septembre 2024, l’ACAT-France s’est mobilisée pour exiger la vérité et la justice. Aux côtés de sa famille, de son parti et d’autres défenseurs des droits humains, nous avons dénoncé une disparition forcée, lancé un appel à mobilisation auprès de nos sympathisants et adressé des lettres aux autorités tchadiennes. Grâce à cette campagne de pression constante, les voix citoyennes n’ont cessé de rappeler aux autorités leur obligation de protéger la vie et la liberté de tout individu, y compris celles des opposants politiques.
Une détention injustifiable et un climat de répression toujours préoccupant
Cette libération ne doit pas faire oublier que son enfermement prolongé sans jugement constitue une violation grave du droit international et des engagements pris par le Tchad en matière de droits humains. Les autorités tchadiennes devront répondre de cette détention au secret. Par ailleurs, de nombreux autres opposants, journalistes et militants pacifiques sont encore détenus arbitrairement au Tchad. Le gouvernement doit rendre des comptes sur l’ensemble des détentions illégales, engager des poursuites contre les responsables de disparitions forcées, et garantir enfin un espace politique libre et sécurisé pour toutes les voix citoyennes.
Nous remercions chaleureusement tous nos soutiens pour leur mobilisation. Cette victoire démontre que l’engagement collectif peut faire reculer l’injustice. Restons mobilisés pour que la libération de Robert Gam ne soit pas une exception, mais un premier pas vers la fin de l’impunité et de la répression politique au Tchad.