Défenseurs de l'environnement en danger

Torturés parce qu’ils osent défendre notre avenir et bien commun. Soutenons-les !
  • Communiqué

De quoi est mort le journaliste Samuel Wazizi ?.

  • Détention arbitraire
  • Disparitions forcées
  • Torture

Télécharger le communiqué de presse.

Arrêté le 2 août 2019 à Buea, en pleine zone de conflit entre séparatistes anglophones et forces de sécurité camerounaises, Samuel Wazizi disparaît le 7 août. Il est transféré par le 21ème bataillon d’infanterie motorisée d’un commissariat de police de Buea vers une installation militaire dans la même ville où il a vraisemblablement subi des violences physiques, puis vers Yaoundé. Son décès, qui aurait eu lieu le 17 août 2019, est officiellement causé par une « infection généralisée » sans que la moindre preuve ne soit apportée.

L’annonce tardive de sa mort par les autorités, le 5 juin 2020, jette le doute puisque Samuel Wazizi était en bonne santé avant son arrestation. Il critiquait publiquement les autorités camerounaises et leur gestion de la crise anglophone, et avait confié ses craintes pour sa sécurité à son avocat les premiers jours de sa détention.

Selon Reporters sans frontières, qui a pu avoir accès aux dernières photos de Samuel Wazizi prises avant sa mort, le journaliste présentait de nombreuses blessures.

Malgré les demandes d’enquête faites par l’UNESCO, la France et plusieurs ONG camerounaises et internationales, les autorités ont toujours refusé d’élucider les circonstances de sa mort. Son corps n’a toujours pas été remis à sa famille.

« L’impunité au Cameroun met durement en péril l’état de droit, le respect de la démocratie et la jouissance de toutes les libertés fondamentales. »

– Clément Boursin, responsable Programmes et plaidoyer Afrique de l’ACAT-France.

En cette Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, l’ACAT-France réitère la demande de vérité et de justice pour Samuel Wazizi.

Les autorités camerounaises doivent mener une enquête indépendante et impartiale pour faire toute la lumière sur les conditions d’arrestation, de transfert et de détention de Samuel Wazizi et les causes de son décès. Les conclusions devront être rendues publiques et les responsables être poursuivis devant la justice camerounaise. Son corps doit également être remis à sa famille. Tant que cela ne sera pas fait, la situation de Samuel Wazizi sera considérée, selon le droit international, comme une disparition forcée. 


Contact presse :

Louis Linel, chargé de communication et plaidoyer
communication@www.acatfrance.fr | +33 1 40 40 74 10 | +33  6 27 76 83 27

Partager l'article :

S'abonner à la newsletter.

Les dernières actualités.

Les actions que nous menons avec vous au quotidien permettent de changer des vies.

Pour la vie de chacun, nous pouvons tous agir ! 

L’ACAT et plusieurs associations, réunies au sein du Collectif Asile IDF, s’inquiètent de l’ouverture du premier pôle territorial France Asile à Cergy-Pontoise, qui fait peser de graves risques sur le respect du droit d’asile.
Face à l'horreur qui s'amplifie de jour en jour à Gaza, l'ACAT-France, par la voix de son président, Yves Rolland, appelle à un cessez-le-feu immédiat, au respect du droit international et à la justice pour toutes les victimes.
Le Comité contre la torture des Nations Unies a rendu public ses recommandations à la suite de l’examen de la France. Plusieurs d’entre elles s’appuient sur les observations de l’ACAT-France.