• Communiqué

Déjà deux mois de détention pour les deux défenseurs de la démocratie guinéenne.

  • Détention arbitraire

Oumar Sylla et Ibrahima Diallo ont été violemment arrêtés le 30 juillet 2022, de manière distincte, par des militaires et gendarmes encagoulés et lourdement armés, alors que le pays s’engouffrait dans une forte répression vis-à-vis des manifestants ayant participé à des rassemblements organisés par le FNDC les 28 et 29 juillet 2022.

Au moins 5 personnes, dont deux mineurs, sont mortes dans la rue au cours de ces deux journées de manifestations dénonçant la gestion unilatérale de la transition par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et appelant à un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Oumar Sylla et Ibrahima Diallo ont ensuite été injustement inculpés de « participation à un attroupement interdit, pillages, destruction de biens publics et privés, incendies et de coups et blessures volontaires ».

Le 6 août 2022, le Ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, M. Mory Condé, a annoncé la dissolution du FNDC au motif que celui-ci organisait des manifestations « armées » sur la voie publique et qu’il ne figurait pas parmi les organisations non gouvernementales agréées dans le pays. Cette décision s’inscrit, selon nos organisations, dans une stratégie d’instrumentalisation du droit afin de criminaliser les membres du FNDC et leur mouvement, donnant lieu à un harcèlement juridique qui force les militants du FNDC à entrer en clandestinité.

Oumar Sylla et Ibrahima Diallo sont aujourd’hui en prison pour une seule raison : avoir usé de leur droit à la liberté d’expression et demandé pacifiquement un retour rapide à l’ordre constitutionnel et un meilleur avenir pour la Guinée et ses habitants. La santé des deux activistes s’est fortement dégradée en détention : Oumar Sylla a été admis à l’hôpital le 12 août dernier suite aux traumatismes subis lors de son arrestation. Ibrahima Diallo a été évacué le 12 septembre à l'hôpital à la suite de fortes difficultés respiratoires. Il a été ré-admis en prison sans faire l’objet de la plupart des examens requis.

Les organisation signataires invitent le CNRD à :

  • Libérer immédiatement et sans conditions Oumar Sylla et Ibrahima Diallo et à lever toutes les charges retenues à leur encontre ;
  • Mettre un terme aux harcèlement, y compris judiciaire, des membres et sympathisants du FNDC et de TLP-Guinée ainsi que des citoyens ayant participé pacifiquement aux manifestations du FNDC ;
  • Garantir les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association dans le pays, conformément aux engagements internationaux de la Guinée, notamment au titre des articles 19, 21 et 22 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et des articles 9, 11 et 10 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Vendredi 30 septembre 2022

Signataires :

  1. Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France)

  2. CFDT

  3. Tournons La Page

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