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Après 50 ans d’actions, des droits de l’Homme pour l’avenir.

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L’année 2024 sera d’abord l’année de nos 50 ans. Nous aurions rêvé ne jamais arriver à un âge aussi avancé. Nous aurions voulu que le respect des droits de l’Homme rende sans objet notre mandat.

Force est de constater que ce rêve paraît s’éloigner chaque jour davantage. L’ACAT-France a plus que jamais sa raison d’être. L’année 2024 sera donc aussi une nouvelle année d’actions et de poursuite de notre mobilisation.

En France, elle verra l’entrée en vigueur de la 29ème loi sur l’immigration depuis 1980. Si, à l’heure où j’écris ces lignes, j’ignore le sort que lui réservera le Conseil constitutionnel, cette loi restera dans l’Histoire et les esprits comme celle d’un gouvernement qui n’a pas hésité à porter gravement atteinte aux principes républicains de liberté, d’égalité et de fraternité. Ce qui est sûr, c’est qu’elle fragilisera encore un peu plus ce droit fondamental qu’est le droit d’asile, confirmant ainsi une évolution perceptible partout en Europe. Pour toutes les personnes en exil, qui doivent fuir pour survivre, l’ACAT-France rappellera notre devoir d’humanité.

Continuer à revendiquer le respect du droit international, c’est notre façon de manifester notre soutien concret aux victimes et d’agir pour la défense de leur droit à mener une existence pacifique sur leur terre. Nous ne pouvons notamment rester sourds à ce qui se déroule au Moyen-Orient. Nous répéterons que le droit d’Israël à se défendre et à riposter aux actes barbares et odieux commis sur son sol par des groupes islamistes, le 7 octobre dernier, ne peut légitimer l’effacement de la population de Gaza et la destruction de ses habitations ordonnés par son gouvernement et mis en œuvre par son armée.

Plus généralement, l’ACAT-France rappellera aux États qu’ils se sont engagés à respecter les traités internationaux et que les droits de l’Homme ne sont pas une variable d’ajustement.

Elle répondra présente aux grands rendez-vous des Nations unies, comme les prochains examens périodiques universels, qui mettront les États face à leurs engagements. Viendra ainsi celui de la Chine et nous ferons tout pour que l’internement des Ouïghours soit reconnu comme un crime contre l’humanité.

2024, c’est aussi refuser la barbarie, l’impunité et les disparitions forcées. Dans le monde, des défenseurs, des avocats ou des journalistes sont enlevés et placés au secret parce qu’ils font leur métier. La peine de mort est encore régulièrement prononcée, même si l’abolition gagne toujours plus de terrain.

Cette peine n’a plus cours en France, mais la question des droits de l’Homme se pose encore dans le champ de la justice. La dignité des prisonniers se heurte à une surpopulation carcérale de plus en plus oppressante. Or, la seule réponse apportée est de construire toujours plus de places de prison malgré leur coût exorbitant pour les finances publiques. De nombreux dispositifs alternatifs à l’emprisonnement existent pourtant. Ils pourraient permettre la mise à exécution de sanctions dissuasives si des moyens suffisants leur étaient alloués.

Nous avons aussi, plus que jamais, besoin d’une police qui respecte les libertés fondamentales et soit au-dessus de tout soupçon de discrimination. Nous continuerons à contester l’utilisation par l’État des forces de police et de gendarmerie pour limiter la liberté de manifester, à demander l’interdiction des armes de guerre pour assurer le maintien de l’ordre.

Ce sera aussi une année de mobilisation et de solidarité. La libération de Jean-Rémy Yama, de Mohamed El-Baker, de Wasantha Mudalige… c’est grâce à vous ! Continuons à écrire, à signer, à prier !

Un demi-siècle d’actions pour protéger, défendre et promouvoir les droits de l’Homme afin que la cruauté, la barbarie et l’impunité n’aient pas raison de la dignité et de la fraternité n’auront pas suffi. Il nous faut donc continuer avec une énergie et un enthousiasme toujours renouvelés.

Je vous remercie chaleureusement pour votre engagement et votre soutien et vous adresse mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

Soyons fiers du travail accompli et des victoires obtenues pour les victimes. Restons mobilisés en 2024 et tant que cela sera nécessaire.


Yves Rolland, président de l’ACAT-France.

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