• Appel du mois

Je soutiens Awasum et les autres prisonniers politiques.

  • Détention

La présidente des Femmes du MRC, Awasum Mispa Fri, a été arrêtée à Yaoundé, le 21 novembre 2020, avec une vingtaine d’autres femmes. Elle avait mené une marche de protestation demandant la levée du siège autour du domicile de Maurice Kamto, président du MRC, assigné à résidence le 20 septembre 2020. Pour avoir usé de sa liberté d’expression et d’opinion de manière pacifique, Awasum Mispa Fri a été interpellée, détenue deux jours en garde à vue, puis placée en détention provisoire le 23 novembre 2020 par le juge d’instruction du Tribunal Militaire de Yaoundé pour « complicité de révolution et rébellion ».

Des marches pacifiques réprimées dans la violence

Deux mois auparavant, le 22 septembre 2020, environ 500 militants du MRC avaient été arrêtés avant, pendant et après la tenue de manifestations dans diverses villes. Ces marches pacifiques – interdites par les autorités pour « menaces de troubles à l’ordre public » – dénonçaient la manière dont les premières élections régionales devaient se tenir en décembre. Les forces de l’ordre avaient ce jour-là empêché les rassemblements par un usage excessif de la violence, avec des arrestations musclées.

Des condamnations iniques

Les mois suivants, la plupart des prisonniers ont été remis en liberté. Plusieurs détenus du MRC ont indiqué avoir fait l’objet de tortures et de mauvais traitements durant leur garde à vue. En septembre 2021, le collectif d’avocats défendant les 124 militants et cadres du MRC alors emprisonnés, ont indiqué se retirer des procédures judiciaires en cours face « à l’impossible accès à une justice équitable et l’absence d’indépendance des juges ».
Au cours du mois de décembre 2021, les tribunaux militaires de Yaoundé et Douala ont condamné plus de 80 cadres et militants du MRC à des peines allant de six mois à sept ans de prison ferme, pour « attroupement, insurrection » ou « rébellion » en vertu de la loi antiterroriste de 2014, loi liberticide. Ces prisonniers n’ont pas pu se défendre librement, ni être jugés équitablement. Parmi les personnes condamnées à sept ans de prison ferme : Olivier Bibou Nissack, porte-parole du président du MRC, Alain Fogué, premier vice-président du MRC, Pascal Zamboue, coordinateur du MRC et Mispa Awasum Fri, présidente de la ligue des femmes du MRC. Aucun des accusés, ni leurs avocats, n’était présent dans les tribunaux au moment des verdicts.

L’ACAT-France demande à ce que toutes ces personnes soient libérées sans condition.

Télécharger la lettre d'interpellation

Partager l'article :

Inscription aux appels à mobilisation et appels urgents.

Les dernières mobilisations.

Les actions que nous menons avec vous au quotidien permettent de changer des vies.

Pour la vie de chacun, nous pouvons tous agir ! 

  • Appel à mobilisation
Le 29 mars 2025, le lama tibétain Hungkar Dorje Rinpoché est décédé à Hô-Chi-Minh-Ville dans des circonstances troublantes. Figure engagée pour la culture tibétaine et critique du régime chinois, sa [...]
  • Appel à mobilisation
Le directeur de publication du journal « Le Pays » et correspondant pour Radio France Internationale (RFI) au Tchad, Olivier Monodji, est arbitrairement détenu depuis le 5 mars 2025. Il [...]
  • Appel à mobilisation
Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), a été enlevé à Conakry dans la nuit du 18 février 2025 et retrouvé grièvement blessé le 21 à [...]