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Iran
Appel du mois

J’agis pour Mojahed Kourkour, condamné à mort

Mojahed Kourkour a été condamné à mort par le régime iranien en l’accusant faussement d’avoir tué un garçon de 9 ans, Kian Pirfalak. La famille du garçon dénonce cette condamnation qui ne vise qu’à couvrir des membres des forces de sécurité ayant tiré sur des manifestants, les véritables auteurs du crime.
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Le 19 / 06 / 2023

Le meurtre d’un garçon de 9 ans par les forces du régime

Le 15 novembre 2022, alors que le pays est marqué par des manifestations initiées par la mort de Mahsa Amini, la famille Pirfalak rentre chez elle en voiture. Elle arrive à une intersection dans la ville d’Izeh où des membres des forces de sécurité lui demandent de faire demi-tour, ce que le père de famille exécute. Alors qu’il effectue la manoeuvre, des membres du service de sécurité en civil tirent sur la voiture, le blessant grièvement et tuant l’ainé des deux enfants, Kian, 9 ans. Ce même jour, six autres participants à une manifestation contre le régime iranien sont tués par les forces de sécurité. Les autorités déclarent le soir même, que la mort de Kian
et des autres personnes tuées sont imputables à des terroristes et annoncent l’arrestation deux jours plus tard, de 11 personnes en lien avec les « évènements d’Izeh ». Le 18 novembre, lors de l’enterrement du jeune garçon, sa mère, Zaynab Molaei-Rad, rejette publiquement la thèse terroriste et confirme que c’est bien le régime qui a tué son fils.

Le 20 décembre, les forces de sécurité attaquent une maison dans un village à proximité d’Izeh. Deux hommes trouvent la mort tandis que deux autres sont arrêtés, dont Mojahed Kourkour, blessé à la jambe durant l’attaque. Il est inculpé pour le meurtre de Kian, alors qu’il n’était pas présent sur les lieux du crime ce jour-là. Il avait cependant participé le lendemain aux manifestations contre le gouvernement et son usage d’armes létales face aux manifestants. Il avait cependant participé le lendemain aux manifestations contre le gouvernement et son usage d’armes létales face aux manifestants. Ce serait à ce moment-là, qu’il aurait été identifié par les services de sécurité avant d’être arrêté 40 jours plus tard.

Condamné à mort pour couvrir un crime du régime

Dix jours après son arrestation, Mojahed Kourkour apparait à la télévision iranienne, où on le force à avouer le meurtre de Kian Pirfalak, bien que la procédure judiciaire contre lui n’ait pas encore été initiée. Depuis son arrestation, il n’a pas pu voir sa famille et n’est en contact avec elle que de manière sporadique. En raison d’un manque de soins, la blessure à sa jambe s’est aggravée au point qu’il pourrait la perdre.

Le 8 avril 2023 Mojahed Kourkour a été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire d’Ahvaz pour le meurtre de Kian Pirfalak sur la base de fausses preuves et d’une confession forcée.
Mojahed doit encore attendre la décision en appel. La mère de Kian a de nouveau rejeté cette fausse accusation qui ne vise qu’à exonérer le régime de ses crimes. En signe de solidarité, les mères de Mojahed et de Kian ont posé ensemble devant la tombe de Kian avec le message suivant : Longue vie à Mojahed Kourkour.

À l’heure ou cet appel est imprimé, Mojahed Kourkour est sous la menace d’une exécution
imminente, à la suite de son transfert à Téhéran. Son cas demeure un symbole de la persécution des manifestants en Iran.

Télécharger la lettre d'interpellation

 

 

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