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Argentine
Bonne nouvelle

Une figure historique des Grands-mères de la Place de Mai retrouve son petit-fils

Après 36 ans de recherche, Estella Carlotto, figure des Grands-mères de la Place de Mai, vient de retrouver son petit-fils, disparu pendant la dictature militaire argentine
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Estela Carlotto, figure historique des Grands-mères de la Place de Mai vient de retrouver son petit-fils Guido, disparu pendant la dictature militaire en Argentine (1976-1983).

Sa mère, Laura Carlotto, a accouché en prison en juin 1978. Membre de la guérilla des Montoneros, elle avait été arrêtée par la dictature, torturée et exécutée. Guido est aujourd'hui un musicien de 36 ans. Après un premier contact téléphonique mardi avec sa famille biologique, il a demandé un peu de temps pour réaliser, avant de les rencontrer.

La lutte des Grands-mère de la Place de Mai est emblématique du combat pour les disparus d’Argentine.  Depuis près de 40 ans, celles que la dictature surnommait « les folles de la place de Mai » tournent inlassablement en mémoire des petits-enfants qui leur ont été volés sous le régime de la junte militaire et se battent pour qu’ils soient rendus à leurs familles. Les Grands-mères de la Place de mai estiment que 500 enfants d'opposants politiques enlevés à leur mère ou nés en captivité ont ensuite été adoptés par des dignitaires du régime militaire qui a fait 30 000 morts ou disparus.

Plus d'une centaine de ces enfants ont été identifiés et ont repris contact avec leur famille après avoir été élevés par des parents qu'ils pensaient parfois être leurs véritables géniteurs. L'ancien dictateur argentin Jorge Videla (1976-1981) a été condamné en 2012 à 50 ans de prison pour vols de bébés d'opposants sous la dictature. Il est mort en détention l'année suivante.

« Nous continuons à avancer pour que plus jamais ne se reproduise nulle part dans le monde un crime aussi choquant que l’enlèvement d’enfants pour des raisons politiques. » déclarait Estella Carlotto à l’ACAT en mai 2014. « Je crois que cela vaut la peine de se battre pour ce que l’on considère juste et de le faire avec amour, sans haine, sans désir de vengeance, mais avec fermeté, en assumant intelligemment les défis qui se présentent afin de les résoudre petit à petit, collectivement. »

Une interview d’Estela Carlotto figurera dans le numéro spécial du Courrier de l’ACAT pour les 40 ans de l’ACAT, qui sera publié en septembre 2014.

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