Cookie Consent par FreePrivacyPolicy.com
Arabie Saoudite
Actualité

Contre la peine de mort, j'agis pour la libération de Salman Al-Awdah

Avec l’arrivée en 2015 de Salman Al-Saoud et de son fils le Prince héritier Mohammed Ben Salman, à la tête du royaume, le triste record de 184 personnes exécutées a été atteint en 2019. Salman Al-Awdah, un religieux très populaire, est enfermé dans les geôles saoudiennes depuis 3 ans et risque la peine de mort.
AM 2020-10-CARROUSSEL2
Le 24 / 09 / 2020

Depuis 2017, des vagues d’arrestations ont déferlé sur l’Arabie Saoudite. Le régime fait taire les voix qui s’élèvent pour le critiquer. Le prédicateur religieux Salman Al-Awdah est une des victimes de ce régime autoritaire et violent. Arrêté en septembre 2017 sans mandat ni motif, Salman est resté dans les prisons saoudiennes pendant un an sans pouvoir consulter d’avocats. Enchaîné, menotté, torturé, mis à l’isolement, ce n’est que le premier jour de son procès, le 4 septembre 2018, qu’il est présenté à un juge. Il apprend à cette occasion les 37 charges retenues contre lui et la réquisition du procureur : la peine de mort. Ce n’est qu’à cette date qu’il peut enfin s’entretenir avec son avocat, sans pouvoir toutefois le consulter régulièrement.

Une cour pénale spéciale pour contourner les droits de la défense

Salman Al-Awdah est poursuivi devant la Cour pénale spéciale de Ryad, normalement en charge des affaires terroristes. En réalité, cette cour, spécialement créée pour contourner les droits de la défense et le droit à un procès équitable, est utilisée pour poursuivre et condamner les opposants et militants critiques du royaume. La procédure pénale devant cette juridiction spéciale écarte ainsi plusieurs garanties présentes devant les tribunaux saoudiens ordinaires, déjà très en deçà des standards du droit international des droits humains : pas d’accès à un avocat en détention préventive, audiences  secrètes qui entraînent ni couverture des médias, ni observateurs, ni annonces officielles des décisions
des juges. Auxquelles s’ajoutent pour les avocats l’impossibilité de disposer de notes écrites
pour soutenir leur plaidoirie pendant les audiences et l’interdiction d’échanger avec les médias ou tout interlocuteur extérieur au procès…

Un régime qui menace et enferme les avocats des prisonniers de conscience

Cynique et cruel, le régime saoudien prend également soin d’emprisonner les avocats spécialisés dans la défense des prisonniers de conscience. Ceux qui acceptent encore de défendre ces détenus sont soumis à d’intenses pressions et risquent d’être arrêtés à leur tour. C’est la raison pour laquelle leur anonymat est généralement préservé. Il est de ce fait difficile pour les familles de victimes de trouver des avocats saoudiens prêts à les défendre lorsqu’il s’agit de militants des droits humains ou d’opposants politiques. En enfermant et menaçant les avocats et en ayant recours à des audiences secrètes, le pouvoir s’assure de contrôler la manière dont les procès sont rapportés dans la presse saoudienne et de limiter la couverture internationale de ces affaires.

L’ACAT se mobilise pour que Salman Al-Awdah soit libéré au plus vite et sans condition.

Je télécharge la Lettre d'interpellation

Articles associés

Communiqué
Hassan-Al-Rabea
MarocArabie Saoudite

Pourquoi Hassan al-Rabea a-t-il été extradé ?

Le 13 / 02 / 2023
Dans une lettre ouverte au Premier ministre du Maroc, 24 organisations signataires demandent des explications sur l'extradition de Hassan al-Rabea vers l'Arabie saoudite qui souhaite le poursuivre pour terrorisme. Issu de la minorité chiite, victime de discrimination, son extradition l'expose à de nombreux risque de persécutions et de torture.
Appel du mois
WEB 1160 x 600_ACTU 2023-02
Arabie Saoudite

J’agis pour Israa al-Ghomgham

Le 23 / 01 / 2023
Arrêtée pour avoir simplement manifesté en décembre 2015, Israa al-Ghomgham risquait la peine de mort. Suite à une mobilisation en sa faveur, elle a été condamnée à huit ans d’emprisonnement en 2021 avant de voir sa détention augmentée de cinq années supplémentaires en 2022.
Appel à mobilisation
AAM_Salamn-Al-Awdah_Thumbnail_20220915
Arabie Saoudite

Salman al-Awdah : cinq ans de détention à l’isolement

Le 15 / 09 / 2022
Arrêté le 10 septembre 2017, cela fait cinq ans qu’il est arbitrairement détenu. Depuis septembre 2018, les audiences de son procès ne cessent d’être reportées tandis que le procureur continue de requérir la peine de mort contre al-Awdah.