Vietnam : entre charme et répression
Le Vietnam évoque des paysages exotiques, des voyages inoubliables où fine gastronomie et panoramas grandioses se mêlent pour promettre une expérience mémorable. Derrière cette image d’Épinal se cache pourtant une réalité plus sombre et violente : celle à laquelle sont confrontés les défenseurs des droits humains vietnamiens.
Malgré les signaux positifs envoyés par le Parti communiste du Vietnam (PCV) au reste du monde et malgré l’image d’ouverture qu’il s’efforce d’afficher, le Vietnam demeure le pays de la région qui criminalise le plus sévèrement les défenseurs des droits humains. Dans ce pays dirigé par le PCV, au pouvoir sans interruption depuis 1976, où il n’existe pas de presse libre ni de justice indépendante, le régime de Hanoï ne tolère aucune critique, en particulier sur son bilan en matière de droits humains.
Les défenseurs des droits humains, ennemis de l'État
Accusés de vouloir déstabiliser le gouvernement en place, les défenseurs des droits humains vietnamiens sont victimes de violences physiques et mentales. Objectif du Parti Communiste Vietnamien : réprimer les voix dissidentes et critiques.
Ils sont blogueurs, avocats, photographes, journalistes citoyens, militants ou leaders religieux. Femmes et hommes de tous âges qui osent rêver d’un pays plus libre, ils abordent des sujets aussi divers et prégnants que la liberté d’expression, la défense de l’environnement, les droits fonciers, les droits des femmes ou encore la liberté de culte.
Les autorités vietnamiennes les considèrent comme des ennemis de l’État. Ils font face à des intimidations, du harcèlement, des menaces, des arrestations arbitraires et des passages à tabac ciblés.
Étant souvent accusés de crimes liés à la sécurité nationale, ils ne sont pas éligibles à la libération sous caution et peuvent être sujets à une détention prolongée en attendant d’être jugés.